Kenya 1ère partie : La réserve de Maasai Mara et remontée par l'ouest du Kenya

Kenya 1ère partie : La réserve de Maasai Mara et remontée par l'ouest du Kenya

Kenya 1ère partie : La réserve de Maasai Mara et remontée par l'ouest du Kenya

Du 2 au 7 décembre 2011

Nairobi -> Narok -> Maasai Mara -> Kericho -> Kisumu -> Busia (Frontière avec l'Ouganda)

Album photos 1ère partie - Kenya : La réserve de Maasai Mara

Album photos 2ème partie - Kenya : Maasai Mara suite et remontée par l'Ouest du Kenya

Album photos - Kenya :
La réserve de Maasai Mara
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Maasai Mara suite et remontée par l'Ouest du Kenya
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Vendredi 2 décembre

Après un vol de nuit qui s'est plutôt bien passé, nous arrivons à l'aéroport de Nairobi au petit matin. Les formalités auxquelles nous sommes maintenant habitués se déroulent plutôt rapidement.

David, notre taxi nous attend pour nous amener à Jungle Junction où il nous tarde de retrouver notre Totoy en pleine forme. Il y a beaucoup de trafic sur la route et on met pas mal de temps à rejoindre notre quartier général sur la capitale.

Nous sommes très heureux de voir que Totoy nous attend, remis de notre précédente mésaventure. Chris, le patron, est déjà a pied d'oeuvre et il noux explique les réparations qui ont été effectuées et qu'il a supervisées pour nous pendant notre absence. Le pneu explosé a été remplacé et remis à sa place originelle, le trou à l'arrière de la cellule, rebouché de très belle manière et il a même fait ressouder une jante trouée par une des balles tirées que nous n'avions pas vu. Bref du bon travail. Chris a vraiment été d'une grande aide pour nous et c'est avec grand plaisir que nous lui remettons une bonne bouteille d'un vieil armagnac bien de chez nous, gage de notre reconnaissance.

D'ailleurs, ce ne sera pas le seul à Nairobi à qui nous voulons remettre un petit cadeau. Nous passons le reste de la matinée à ranger nos affaires et retrouver nos marques avec la voiture après notre départ assez précipité de la dernière fois.

En début d'après-midi, nous avons rendez-vous avec le Docteur Kahugu qui avait opéré David en mai dernier. Malheureusement, après quasiment une heure d'attente, il est toujours coincé dans les bouchons, alors nous decidons d'aller voir les infirmières qui s'étaient occupé de David à l'hôpital. Au fur et à mesure que nous arpentons les couloirs de l'hôpital, les souvenirs remontent à la surface et c'est avec beaucoup d'émotions que nous nous retrouvons dans l'aile où nous avons passé une semaine. Nous sommes heureux car nos infirmières préférées sont là, elles aussi nous ont reconnu. Elles sont très contentes de nous voir et peuvent constater par elles-même que David est bien remis. Nous les remercions encore une fois pour leur dévouement et leur gentillesse et pour marquer un peu le coup, nous leur donnons les boites de chocolat que nous leur avons ramené de France, en leur expliquant qu'à la veille de Noel, c'est une tradition dans notre pays. On ne s'éternise pas car on n'est pas des plus doué pour ce genre de situation. On espère leur avoir rendu un peu de ce qu'elles nous ont donné.

Ensuite, nous revenons au cabinet du docteur mais il n'est toujours pas arrivé. En effet, en décembre, tout le monde dans le pays s'affairent pour acheter des cadeaux pour Noel et pour ramener dans sa famille. Le traffic qui est déjà problématique à Nairobi en temps normal devient alors complétement dément. L'insécurité augmente également à cette période car les gens veulent absolument offrir quelque chose pour Noel et donc forcément certains sont prêts à tout pour y parvenir.

Finalement, le docteur Kahugu finit par arriver, il demande de nos nouvelles et bien sûr ne manque pas de réaxaminer David et se déclare très satisfait du résultat. Quand nous lui offons la petite caisse de vins qu'on a ramené de France il est aux anges et manifestement très heureux car il ne s'y attendait pas. Mais pour nous c'est la moindre des choses car il a été vraiment super, non seulement pour l'opération mais aussi pour tous les à côtés, se montrant très pro, très pédagogue et toujours à notre portée avec à chaque fois beaucoup d'humour. Vraiment le docteur qu'on aimerait avoir en toute circonstance. Il est tellement content qu'il nous prend en photos !

Nouspartons ensuite faire les courses de ravitaillement car il faut quand même qu'on se prépare pour notre séjour à venir. Le temps est de plus en plus lourd et le ciel très menaçant et quand nous sortons du centre commercial un super orage tropical éclate. Du coup, quand on rente à Jungle Junction, impossible de ranger les courses en plus l'électricité tombe en panne.

Heureusement, on avait eu la bonne idée de commander le repas du soir et on passe une très bonne soirée à table avec une famille de suisses Doris, Yorg et leur fils Yan. Ils rentrent chez eux le lendemain après un beau séjour en Afrique de l'Est. Nous ne manquons pas d'échanger nos expérienceset on se couche, morts de fatigue.

Samedi 3 décembre

Malgré la forte pluie, on a passé une bonne nuit. On finit de ranger la voiture avec une réorganisation rapide puis on cloture la partie parerasserie avec Chris. C'est donc midi passé qu'on quitte enfin JJ.

A la première station de carburant, rupture de gas-oil mais on trouve finalement à celle d'après. Chris nous avait prévenu des problèmes d'approvisionnement car il y a eu rupture sur le pipeline principal il y a quelque temps. La route pour sortir de Nairobi est plutôt en mauvais état mais heureusement il n'y a pas trop de traffic. Par contre, pas évident de trouver la tournée pour Narok, heureusement que Chris nous avait expliqué la route. Et puis il y a aussi Jeanette sur qui on espère s'appuyer. En effet, cette fois-ci, nous avons voulu tester les cartes Tracks For Africa, T4A pour les intimes, éditées par une société sud-africaine qui détaillent les pistes des pays d'Afrique australe et orientale et surtout tous les points d'intérêts comme logements, banques choses à voir etc... Comme ces cartes ne fonctionnent qu'avec des GPS Garmin, nous avons emprunté celui des parents à David pour tester l'efficacité du dispositif sur ce séjour avant d'éventuellement investir. Nous avons baptisé Jeanette la voix fort sympathique qui nous assistera ces prochains jours, si j'arrive à comprendre comment tout cela fonctionne !

Il y a beaucoup de camions sur la route qui part sur Narok. C'est une route assez sinueuse car nous sommes en train de traverser un escarpement donc on avance pas bien vite. En plus, il y a eu un accident donc on a eu un gros bouchon. Par contre, on a droit à un panorama fantastique sur la vallée, où quelques échoppes attendent le touriste à ce point de vue qui mérite le détour.

Superbe vue plongeante depuis l'escarpement

Superbe vue plongeante depuis l'escarpement

Nous descendons ensuite dans cette vallé aperçue d'en haut. La route est bonne et on espère arrive au parc avant la fermeture. Partout de petites fermes sont implantées ça et là dans les plaines. On s'arrête faire un pique-nique tardif et au bout de quelques minutes un jeune berger masai nous rejoint. Comme à chaque fois, nous essayons de partageons notre repas.

Après Narok, l'état de la route se dégrade fortement. Le bitume est farci de nids de poules nous obligeant à slalomer. On n'avance pas bien vite. Heureusement, entre les villages ou les fermes clairsemées de la plaine, on peut déjà admirer pas mal d'animaux sauvages. Gnous, zèbres et gazelles sont au rendez-vous dans les plaines de Liota

Pas encore arrivés au Mara et pourtant les gnous sont là Les villageois se protègent avec des haies d'épineux
Pas encore arrivés au Mara et pourtant les gnous sont là Les villageois se protègent avec des haies d'épineux

Puis la route se transforme en mauvaise piste. En plus il a plu récemment donc c'est assez glissant. On a du mal à croire que c'est l'itinéraire principal pour se rendre à la réserve de Masai Mara, la plus visitée du Kenya !

La nuit commence à tomber et on est trés content quand Jeanette nous indique qu'on peut camper pas loin, avant le parc. Nous empruntons une toute petite piste qui s'enfonce dans les collines broussailleuses, on se demande bien où on va pouvoir atterrir. Nous arrivons au Mara Spring Camp où on est trés bien accueilli, en plus on peut commander notre repas pour ce soir, nous apprécions ce luxe à sa juste valeur après cette dure journée.

Dimanche 4 décembre

Le ciel est oujours gris quand on se lève. Mais il ne pleut pas alors on peut prendre le petit déjeuner dehors et aprécier le paysage tout en gardant un oeil vigilant sur les singes vervet qui n'arrêtent pas de nous tourner autour pour essayer de nous chaparder quelque chose à manger.

Nous arrivons à la gate Sekenani qui marque l'entrée du parc sur cette route. On pose quelques questions aux rangers ui nous disent qu'il faut aller camper au Sand River Camp à l'intérieur de la réserve et que les animaux sont principalement aux alentours de la porte Talek.

A peine rentrés, nous tombons sur un attroupement de voitures, ils sont à l'affût d'un léopard mais lorsqu'on s'en rend compte, la bestiole s'est déjà furtivement réfugié dans des fourrés impénétrables. Nous avons à peine aperçus quelques tâches de sa superbe robe. Le ton est donné, nous ne serons pas seuls dans le Masai Mara, beaucoup d'animaux et beaucoup de touristes, et encore, on n'est pas à la haute saison !

Nous nous dirigeons gentiment vers la rivière Talek espérant y trouver beaucoup de faune. Très vite, nous tombons sur un superble lion mâle en train de prendre le frais. Pas très loin son harem de lionnes se repose aussi. Nous continuons dans la plaine qui s'étend à perte de vue. Un troupeau d'éléphants traverse la savanne. Et puis à un embranchement de pistes, alors qu'on se demande quelle direction prendre, on découvre une superbe maman guépard avec ses 2 petits. Ce n'est pas mon félin préféré dans les documentaires télé, mais le voir d'aussi près révèle toute la beauté de ce prédateur gracieux mais fragile. En plus avec les deux petits garnements qui n'arrêtent pas de faire des bêtises, on ne peut qu'admirer le spectacle. On décide de les suivre au maximum et c'est facile car la mère décide d'amener ses petits par la piste, excellente initiative !

Très vite, notre premier lion L'herbe verte ne manque pas pour nourrir les pachydermes
Très vite, notre premier lion

L'herbe verte ne manque pas pour nourrir les pachydermes

Maman guépard reste très vigilante et surveille les alentours Ah, il se passe quelquechose !
Maman guépard reste très vigilante et surveille les alentours Ah, il se passe quelquechose !

La maman change ensuite de direction et se perd dans les herbes, nous la perdons de vue très rapidement. Nous sommes encore assez loin de la rivière Talek, but de notre virée de ce matin. Une petite rivière nous barre le chemin, on a pas envie de faire un grand détour pour l'éviter mais on se tâte. Heureusement, une voiture de safari en face de nous se lance et passe sans problème, on peut donc y aller. Après cette petite traversée, nous nous rapprochons de Talek. Au fur et à mesure qu'on avance vers la rivière, on voit de plus en plus d'animaux : gazelles, zèbres, autruches, buffles et aussi topis, antilopes emblématiques du parc Masai Mara. Forcément, avec tout ce monde les lions ne sont pas loin et pour notre plus grand bonheur nous en voyons à plusieurs reprises et des hyènes aussi même si on ne les apprécie pas autant.

Souvent, plusieurs espèces d'herbivores se côtoient Les proies potentielles semblent quand même détendues alors que les lions sont à peine à quelques mètres
Souvent, plusieurs espèces d'herbivores se côtoient

Les proies potentielles semblent quand même détendues
alors que les lions sont à peine à quelques mètres

Ce couple de lions surveille de près leur garde-manger Plus loin, untre couple de lions, décidément, c'est le jour des lions aujourd'hui !
Ce couple de lions surveille de près leur garde-manger Plus loin, untre couple de lions, décidément,
c'est le jour des lions aujourd'hui !

Les paysages sont aussi très beaux malgré l'absence du soleil. On devrait être en saison sèche mais la pluie a décidé de jouer les prolongations. Du coup, beaucoup de pistes qui s'approchent de la rivière sont très glissantes et on décide de quitter les lieux d'autant plus que notre campsite est tout au sud du parc.

Au fur et à mesure que nous avançons, les paysages changent. Des reliefs font leur apparition. Il y a aussi beaucoup moins de monde et la concentration d'animaux diminue mais les paysages sont superbes, plus sauvages. On a qund même la chance d'apercevoir des lions une fois de plus. De jolies montagnes se dressent devant nous et nous décidons d'aller y faire un tour en espérant avoir un beau point de vue. En chemin nous rencontrons quelques éléphants qui avancent d'un pas décidés. Au sommet de la montagne, on jouit effectivement d'un beau panorama sur la rivière Sand River qui ici fait la frontière avec la Tanzanie et donc avec le Serengeti. Mais l'arrivée imminente de la nuit obscurcit la ve point de vue, dommage pour les photos !

Une fois redescendus, nous arrivons assez vite à notre camping, où on est les seuls clients. Les rangers sont très sympas et on discute un peu avec eux. Comme il va faire froid, il nous donne du bois qu'ils vont chercher près de la rivière. Il y a un passage à gué pour traverser mais seuls les rangers et les autorités peuvent le franchir. Ils nous expmiquent que les pluies durent encore et ont été très fortes. Il y a 3 jours encore, le passage à gué était infranchissable.

On remonte vers notre campement situé un peu plus loin, les herbes sont très hautes. Il n'y a pas grand monde qui doit venir ici ! Mais l'endroit est très bucolique avec la rivière à nos pieds, bien que bruyante car trés agitée, quelques petites gazelles broutant sur les berges et notre harde d'éléphants rencontrés tout à l'heure dans la montagne et qui est en train de redescendre sur l'autre versant. Un campsite perdus dans la nature comme on les aime.

Au sud de la réserve, les reliefs s'accentuent De l'autre côté de la rivière, le Serengeti en Tanzanie
Au sud de la réserve, les reliefs s'accentuent

De l'autre côté de la rivière, le Serengeti en Tanzanie

Notre campsite pour ce soir, le très bucolique Sand River Campsite De jolies petites gazelles inconnues, nous tiennent compagnie
Notre campsite pour ce soir, le très bucolique Sand River Campsite De jolies petites gazelles inconnues, nous tiennent compagnie

Lundi 5 décembre

Nous partons pour le nord espérant rejoindre la célèbre rivière Mara, mais à bien y regarder, il n'y a pas beaucoup de possibilités, en particulier par temps humide. Donc impossible pour nous de remonter jusqu'à la porte de Talek pour ensuite rejoindre la rivière Mara car il faudra ensuite la traverser. En fait nous devons passer par la seule route garantie même en saison des pluies, qui longe la partie sud de la réserve et qui a un pont, le seul, pour passer la rivière Mara. On est un peu frustrés car on avait envie de retourner près de la rivière Talek et son abondante faune mais comme nous devons au final rejoindre l'Ouest de la réserve pour ensuite repartir vers le lac Victoria il faut passer de l'autre côté de la Mara. Donc pas le choix, ce sera direction la "route" C13 et son pont.

Nous traversons d'immenses étendues très verdoyantes, parsemées d'animaux ça et là. C'est assez surprenant de voir autant de végétation bien verte, autant au niveau de l'herbe que des arbres. La plupart du temps, dans les documentaires, on voit le Maasai Mara en saison sèche, voire très sèche, donc les herbes sont basses, jaunies par le soleil et les animaux plus visibles. On imagine pas la réserve avec une végétation aussi luxuriante. Petit à petit, les nuages rapetissent et le soleil sort de sa cachette. De suite les paysages prennent une autre dimension, ils nous donnent une sensation d'immensité incroyable.

Un bel éléphant, seul dans cette immense plaine Les paysages donnent une sensation d'immensité incroyable
Un bel éléphant, seul dans cette immense plaine Les paysages donnent une sensation d'immensité incroyable

Nous atteignons enfin la rivière Mara, célèbre dans le monde entier pour la traversée dramatique lors de la migration des gnous. Malheureusement pour nous ce n'est pas la bonne période. Mais il y a quand même des animaux, résidents à l'année si on peut dire. Parmi eux, les hippopotames, qu'on peut admirer à Hippo Pool la bien nommée, sous la surveillance de gardes armés car il y a aussi les crocodiles parmi les plus grands du continents.

Nous arrivons ensuite au fameux pont, heureux de voir qu'il existe pour de vrai et que nous allons pouvoir passer de l'autre côté et rejoindre l'ouest de la réserve. Au bout du pont il y a une barrière et là nous comprenons que nous devons payer. On bataille pas mal car on ne comprend pas bien ce qu'il se passe puis tout s'éclaircit. En fait la réserve du Maasai Mara est divisée en 3 zones, chacune gérée par un groupe communautaire différent et complétement indépendantes les unes des autres. Donc on pense à une seule réserve mais il y en a 3 en réalité. Les permis d'entrée sont valables 24 heures dans toutes les zones, mais vous ne pouvez dormir que dans la zone pour laquelle vous avez le permis d'entrée. Bref, assez compliqué comme système et il faut bien établir son itinéraire en ayant connaissance de ce découpage en zones. Pour nous, heureusement cette découverte ne change rien à nos plans. Par contre, je voulais dormir dans le campsite sauvage de Serena, car souvent fréquenté par les lions, mais au poste on nous dit que pour cela, on doit réserver des rangers armés pour notre sécurité car l'an passé, un touriste s'est fait tué par des braconniers. Du coup, ça nous refroidit un peu, le côté insécurité du Kenya on a déjà donné. Alors on laisse tomber le campsite sauvage de Serena pour celui plus sécurisé de la porte d'Oloololo, près du quartier général des rangers.

Une troupe d'hippos en plein farniente Un pont a été aménagé pour garantir la traversée, avant c'était juste un passage à gué
Une troupe d'hippos en plein farniente dans la rivière Mara
Un pont a été aménagé pour garantir la traversée, avant c'était juste un passage à gué

La piste rejoint par endroit la rivière Mara. Nous nous arrêtons à un "crossing point", un des passages empruntés par les gnous et les zébres pendant leur migration. Ce n'est pas la période alors l'endroit est très calme mais on peut quand même observer les couloirs de passage qui doivent être empruntés par les herbivores assaillis d'un besoin irrépressible de traverser tous les obstacles rencontrés pour rejoindre les plaines recouvertes d'une hrbe fraiche et tendre. La Mara est un de ces obstacles et non des moindres. Ici les berges ne sont pas trop abruptes mais quand même et puis il y a les crocodiles qui savent très bien où s'installer pour attendre leur repas. Et justement, un de ces fameux crocodiles prend son bain de soleil sur une petite plage au bord de la rivière. Il est vraiment énorme. Les plus gros spécimens peuvent attendre un an sans manger, jusqu'au retour de la migration pour se gaver de nouveau.

Derrière nous, une jolie prairie s'étale avec des buffles, des gazelles et autres habitants. Soudain, une silhouette mouvante se distingue dans les hautes herbes : une hyène fait son inspection, elle passe devant ses proies potentielles qui ne bronchent pas, peut-être savent elles qu'elle est rassasiée ? Nous décidons de pique-niquer ici pour profiter du spectacle tout en surveillant ce petit monde, on ne sait jamais !

Le spécimen est bien dodu, il a dû bien profité du dernier passage de la migration des gnous La hyène vient de repérer quelque chose d'intéressant, espérons que ce ne soit pas nous !
Le spécimen est bien dodu, il a dû bien profité du dernier passage de la migration des gnous La hyène vient de repérer quelque chose d'intéressant, espérons que ce ne soit pas nous !

Après, la piste ne suit plus la rivière et il faut emprunter des petites pistes qui sont des culs-de-sac et revenir en arrière. Dans ce coin, la faune est abondante et variée. A un moment de l'autre côté de la rivière on découvre  une savane ouverte parsemée d'acacias avec une grand troupeau de girafes, la vue est sublime. Vraiment la réputation de cette réserve n'est pas usurpée.

Il nous faut quand même continuer, nous arrivons à Serena, dominée par une petite montagne au sommet de laquelle s'est installé un lodge qui domine toute la région, la vue doit être incroyable. Nous nous contentons de longer la rivière en bas de la colline. Ici, la Mara est plus agitée, à la limite de la crue et pourtant, on découvre des hippopotames au beau milieu des flots tumultueux, et puis bien cachés derrière des troncs d'arbres sur la berge, des crocodiles... Il faut avoir des yeux partout !

On poursuit notre découverte en empruntant le réseau important de pistes qui traversent de grands plaines en bordure de la rivière mais la plupart sont inondées. A la saison des pluies, cette zone doit être transformée en marais humides. Les prairies ont couvertes d'une herbe tellement verte qu'on en mangerait. Forcément, les animaux sont là, buffles, zèbres, topis, impalas, gazelles, c'est vraiment très beau.A plusieurs reprises, on se retrouve à la limite du plantage et on doit même faire plusieurs fois demi-tour car la piste est inondée. On est frustré car on se rend compte qu'on ne pourra pas traverser ces plaines et on doit se rapatrier vers la piste principale.

La combinaison des herbivores change sans cesse Les flots tumultueux de la rivière ne semble pas perturber cet hippopotame
La combinaison des herbivores change sans cesse Les flots tumultueux de la rivière ne semble pas perturber cet hippopotame
Les animaux sont très présents dans cette zone, sûrement attirés par cette belle herbe bien verte On arrive dans une zone marécageuse, mais là on ne passe plus !
Les animaux sont très présents dans cette zone, sûrement attirés par cette belle herbe bien verte On arrive dans une zone marécageuse, mais là on ne passe plus !

Nous quittons cette région marécageuse par rejoindre la piste principale. Celle-ci nous mène ensuite dna une nouvelle immense plaine sise au pied d'un immense escarpement rocheux nomé Oloololo. Le paysage est grandiose avec un immense troupeau d'éléphants au milieu de cette vaste étendue couverte par endroit par de beaux acacias. Le ciel qui s'est maintenant couvert de gros nuages, donne des variations de lumière improbables. A chaque instant, on découvre une nouvelle scène d'une beauté inouie. Mais nous ne pouvons pas rester uniquement sous le charme de cette nature sauvage car la piste s'enfonce de nouveau dans la plaine et donc devient de plus en plus humide et les nuages qui ont la mauvaise idée de s'accrocher aux montagnes d'en face, nous menacent de plus en plus d'un orage tropical. Hors un panneau vient de nous annoncer que la piste est impraticable par temps de pluie, il va falloir croiser les doigts !

Nous entammons notre course contre la montre face aux éléments, heureusement, nous rejoignons la piste au bord de la falaise légèrement surélevée. Le ciel est de plus en plus lourd mais on n'est plus très loin du campement. Et puis la pluie commence à tomber, petit à petit la piste s'imbibe puis devient légèrement glissante puis de plus en plus. Le moindre virage un peu en devers, le moindre dénivellé devient alors un obstacle qu'on n'est pas sûr de pouvoir franchir et cela fait longtemps qu'on a croisé personne. Finalement, on parvient à la gate et on repère le campsite. Comme il reste encore une heure avant la tombée de la nuit, nous décidons malgré tout de de continuer notre exploration aux alentours, vu le prix qu'on paye, on souhaite amortir au maximum ! Mais maintenant il pleut carrément et on n'arrête pas de patiner même sur du plat alors on se résout à faire demi-tour et on s'installe à notre campsite en espérant que la pluie voudra bien cesser. Les rangers nous rejoignent peu après pour être sûr qu'on est bien installés. On leur achète du bois et la pluie se transforme en bruine pour s'arrêter complètement. Le ciel est bas mais on peut quand même apprécier la superbe vue sur la savane étonnament verte. Les animaux déambulent au loin, et certains un peu plus près à notre plus grande joie.

Un peu plus tard, les rangers reviennent. Ils ont dû voir que David bataille beaucoup pour allumer le feu alors ils viennent à notre secours avec des braises toutes rougeoyantes et un peu de bois sec ! Au bout de quelques minutes, on peut enfin profiter d'un bon feu pour passer une bonne soirée.

Les éléphants font si minuscules dans cette vallée immense Un magnifique troupeau d'éléphants dans de si beaux paysages, que demander de plus ?
Les éléphants font si minuscules dans cette vallée immense Un magnifique troupeau d'éléphants dans de si beaux paysages, que demander de plus ?
Vraiment, l'orage se rapproche ! Aïe, la piste est somme toute très glissante, pourvu qu'il ne pleuve pas !
Vraiment, l'orage se rapproche ! Aïe, la piste est somme toute très glissante, pourvu qu'il ne pleuve pas !
Les points de vue autour de Oloololo Gate sont fantastiques Un très beau bivouac pour nous ce soir
Les points de vue autour de Oloololo Gate sont fantastiques Un très beau bivouac pour nous ce soir

Mardi 6 décembre

Toute la nuit, nous avons eu droit à un concerto de hyènes, mais on ne va pas s'en plaindre, c'est bien pour cela que l'on veut dormir à l'intérieur des parcs. Malgré tout, nous avons réussi à nous lever trés tôt ce matin et nous ne le regrettons pas : un lever de soleil merveilleux nous récompense de nos efforts. La savane aux acacias qui se déroule à nos pieds est baignée d'une lumière aux reflets dorés, changeant de tons de minute en minute. Le spectacle est fantastique, de toute beauté, assurément un des plus beaux levers de soleil auquel on a eu la chance d'assister.

Peu après, une forme sphérique s'élève lentement dans le ciel : une montgolfière amène de chanceux touristes contempler ce merveilleux spectacle. Le silence est tel, que nous pouvons entendre les brûleurs chauffer l'air pour que le ballon puisse monter un peu plus. Nous aussi, nous profitons d'un beau spectacle.

Sous ces latitudes, le soleil se lève et se couche très vite En quelques instants, la lumière a complètement changé le paysage
Sous ces latitudes, le soleil se lève et se couche très vite
En quelques instants, la lumière a complètement changé le paysage

Après un aussi beau démarrage, on est très motivés, pour partir en ballade. Mais il a plu cette nuit et il est difficile de s'aventurer sur les petites pistes qui s'enfonce dans les zones humides. Nous devons nous antonner à la piste principale qui nous donne pas mal de fil à retordre. Nous ne sommes pas les seuls à prendre cette précaution, nous nous retrouvons à quelques voitures à se suivre à bonne distance sur la piste principale. Plus nous avançons, plus la piste s'avère glissante. Mais nous ne pouvons pas faire demi-tour tant qu'on a pas trouver une zone un peu plus sèche. Les garndes pistes sont généralement bombées pour que l'eau s'écoule sur les côtés. Pour notre Totoy qui est très lourd puisque équipé pour camper, la moindre pente l'entraine et David se bat pour essayer de le maintenir sur le dessus de la piste. Alors forcément, ce qui devait arriver arriva, une ornière entraine notre Totoy dans le bas côté plein d'eau et de boue. Les roues patinent comme sur du verglas, impossible d'en sortir, un bon plantage. On sort de la voiture pour examiner la situation, David cherchant un point d'ancrage potentiel pour le treuil et moi scrutant les alentours pour voir si un lion ou autre  ne serait pas planqué dans les parages, on ne sait jamais !

Bien sûr, aucun arbre à l'horizons, mais au bout d'un petit moment, une voiture de safari approche et se propose de nous aider. David avait déjà sorti le treuil donc en quelques minutes, nous sommes remis sur le droit chemin. Nous remercions chaleureusement nos sauveurs, qui ont apprécié cette petite animation pas prévue au programme. Ils continuent leur itinéraire tandis que nous profitons d'un petit croisement plus loin pour faire demi-tour car nous devons sortir du parc avant midi et à ce rythme là, ce n'est pas gagné !

Impossible de sortir du fossé, il va falloir se faire tirer Même pour un autre Toy, ce n'est pas évident de se sortir de là
Impossible de sortir du fossé, il va falloir se faire tirer Même pour un autre Toy, ce n'est pas évident de se sortir de là

Et puis sur le chemin, on tombe sur une lionne au beau milieu de la piste. Ensuite, elle s'enfonce dans les hautes herbes d'où on distingue à peine sa tête. On finit par découvrir qu'elle a en fait rejoint un beau lion qui manifestement lui fait la cour. Nous observons pendant quelques minutes leur petit manège et finalement les deux tourtereaux s'éloignent suffisamment pour être à l'abri de tous les regards. Nous tentons ensuite l'ascension de la colline en haut de lauelle se situe un belvédère. Des pistes boueuses en montée, ce n'est pas des plus évident mais on finit par y parvenir. Nous ne sommes pas seuls, toute l'équipe de la mongolfière est là, en train de ranger les tables sur les quelles ont été servi un petit-déjeuner royal avec une vue qui l'est tout autant. La vue sur la vallée est superbe et nous sommes bien contents d'y être arrivés, d'autant plus que l'équipe nous indique que tout à l'heure 2 lions rôdaient un peu plus bas. Mais, nous avons eu beau scruter pendant toute la descente, pas de lion en vue.

La lionne préferre quitter la piste Des retrouvailles assez froides
La lionne préferre quitter la piste
Des retrouvailles assez froides
La montée n'a pas été facile, mais ça valait le coup De jolies petites gazelles paissent tranquillement, avec la vallée en fond
La montée n'a pas été facile, mais ça valait le coup
De jolies petites gazelles paissent tranquillement, avec la vallée en fond

Il est presque midi, nous devons malheureusement partir et laisser cette superbe réserve du Maasai Mara qui a tenu pour nous toutes ses promesses. Le spectacle n'est pas terminé pour autant, les paysages restent de toute beauté. Une fois la gate franchie, nous grimpons un peu dans les montagnes qui nous révèlent un panorama fantastique sur la plaine au pied de laquelle nous avons dormi cette nuit. Il y a plein d'animaux que nous distinguons à peine, heureusement, les girafes sont suffisamment grandes pour se distinguer facilement.

Encore un panorama époustouflant Les girafes ont la bonne idée d'être suffisamment grandes pour être vues même de très loin
Encore un panorama époustouflant Les girafes ont la bonne idée d'être suffisamment grandes pour être vues même de très loin

La piste continue dans les montagnes et nous levons souvent les lieux au ciel en espérant qu'il ne pleuvra pas car ce n'est plus des fossés qui bordent la piste par endroit mais de petits ravins ... Nous retrouvons notre fameuse rivière Mara, large, boueuse et visiblement déchainée ! Le pont aménagé est à peine au dessus du niveau de l'eau et on réalise qu'à quelquechose près, on a failli être bloqué par les flots ! Une fois la rivière traversée, on remonte vers un immense plateau que traverse notre piste. On voit alternativement des villages, des fermes, des troupeaux de bétails et pleins d'animaux sauvages. On y découvre même des gnous et des élands du Cap qu'on n'a même pas vus dans le Maasai Mara et même un éléphant. En fait nous traversons une zone conservatoire, le North Mara Conservancy, qui est une région où les activités humanies cohabitent avec la présence de la faune sauvages dans un respect mutuel. Parfois, on retrouve des gazelles ou des zèbres parmi les chèvres ou les vaches.

A la sortie de la réserve, la présence humaine reprend ses droits On dirait qu'un marché se prépare
A la sortie de la réserve, la présence humaine reprend ses droits On dirait qu'un marché se prépare
C'était moins une, qu'on reste bloqué ici ! Paradoxalement, tous les gnous qu'on a vus étaient à l'extérieur du Maasai Mara

C'était moins une, qu'on reste bloqué ici !

Paradoxalement, tous les gnous qu'on a vus étaient à l'extérieur du Maasai mara

Nous arrivons à Bomet puis au croisement avec la C22 qui nous permet de retrouver le goudron. On est quand même content de retrouver de la belle route car après de belles éclaircies, les nuages se sont de nouveau amoncellés au desus de nous laissant présager une pluie imminente. Les paysages ont bien changé, nous nous retrouvons dans une campagne vallonnée plutôt habitée et cultivée. Et puis la route, ça amène forcément le développement économique et cela se voit à chaque village, la moindre occasion de faire du commerce est exploitée, particulièrement au bord de la route.

Peu à peu, nous montons en altitude et la campagne se transforme de nouveau. Nous arrivons dans la région de Kericho, dédiée principalement à la culture du thé et ce n'est pas un vain mot. Après avoir admiré de petites fermes, c'est maintenant des plantations de thé à échelle industrielle que nous voyons. Ce n'est pas pour rien que le Kenya est troisième producteur mondial. Sur des kilomètres, nous ne voyons que du vert autour de nous, on découvre des variations de vert qu'on n'imaginait même pas !

Arrivés à Kéricho, nous allons dans le meilleur hôtel de la ville qui fait aussi camping. L'installation n'est pas des plus brillantes, on voit bien que l'hôtel a vécu il y a bien longtemps ses jours de splendeur mais on est bien contents quand même car il n'y a pas d'autre endroit dans la région pour camper. Et puis il y a un resto où on pourra mettre les pieds sous la table ce soir.

Mercredi 7 décembre

Nous faisons un départ plutôt tranquille pour récupérer des derniers jours assez fatigants de safari. Nous reprenons la route car aujourd'hui nous devons passer la frontière pour l'Ouganda. La route continue à serpenter parmi les innombrables plantations de thé à plus ou moins grande échelle. Puis, la route quitte les montagnes et descend dans une grande plaine. Toute la région est cultivée sur la moindre parcelle de terrain. Forcément, beaucoup de monde que cela soit dans les villages ou sur la route. Dans un village on découvre des champs entiers en pleine moisson. Mais ici, tout est fait à la main alors on retrouve plein de monde dans les champs, c'est très colorés avec les habits bariolés des femmes. Les moissonneurs regroupent leur récoltes en plusieurs tas tandis que certains surveillent ou se reposent dans des petites huttes. Une très jolie scène champêtre.

Après le thé, voilà la canne à sucre Une jolie ferme, caractéristique de la région
Après le thé, voilà la canne à sucre Une jolie ferme, caractéristique de la région
Dans la plaine, ce sont les céréales qui sont cultivées Manifestement, c'est jour de moisson
Dans la plaine, ce sont les céréales qui sont cultivées Manifestement, c'est jour de moisson

Nous arrivons vers midi à Kisumu, la troisième ville du Kenya, située au bord du lac Victoria. Nous profitons d'être dans une grande ville pour aller à une boutique Orange, car je dois réactiver la ligne de ma clé 3G. David se gare sur un côté tandis que je vais dans la boutique. Au bout de quelques minutes je ressors et là, je vois David au volant qui me fait des signes vers les roues. Je pense qu'il veut que je vérifie s'il a un pneu crevé car souvent, des gens qui veulent faire diversion pour voler invoquent ce prétexte. Mais non, c'est autre chose, à ma garnde surprise, je découvre un sabot attaché au pneu. Et là David m'explique qu'on vient de lui fixer, il n'a pas bien compris mais une grosse mama avec un gilet fluo est venue le voir en lui disant des choses qu'il n'a pas comprises. Il a tenté de lui faire comprendre qu'il ne parlait pas anglais et qu'il m'attendait mais trop tard, quelques minutes après il se retrouvait avec cet appareil accroché au pneu.

Je suis super énervée, ça n'a duré qu'un instant, même pas un quart d'heure et comme par hasard c'est tombé sur nous, les musungus, c'est à dire les blancs. Je finis par retrouver la mama en question. J'essaie de lui expliquer la situation mais elle n'est pas du tout commode, je dirais même qu'elle est dédaigneuse. Comme beaucoup de gens qui ont une parcelle de pouvoir, elle veut montrer que elle l'a et pas moi. Devant une telle attitude et autant de mauvaise foi, et contrairement aux règles de patience avec le sourire qu'on essaie d'adopter dans ce genre de situation, je lui montre ma colère et je fais part de mon mécontentement avec un anglais qui n'a jamais été aussi fluide ! Bref, il faut qu'on aille payer une amende au siège de la police municipale et après on pourra nous enlever le sabot. Bien sûr on ne sait pas où c'est et on décide que David restera dans la voiture pour surveiller tandis que j'essaierai de résoudre tout ça au commissariat. Je retourne à la boutique Orange et je demande à la vendeuse où se trouve le commissariat. Elle m'explique, j'irai à pied. Arrivés là bas, je leur explique la situation et je leur répète que je suis sûre qu'on a été trés vite réprimandés parce qu'on était une cible facile. Ils s'empressent de m'assurer qu'en aucun cas ça ne peut être parce qu'on est musungu mais moi, ça ne m'empeche pas de penser le contraire. Toujours est-il que je paye une jolie amende de 4000 Shillings et que je repars avec un joli papier. Revenue à la voiture je le montre à la fameuse mama et jen profite pour en remettre une couche. Elle est toute fière quand elle dit que maintenant elle peut appeler la brigade qui enlève les sabots. En attendant, j'en profite pour faire les courses de ravitaillement dans le quartier. Comme tout le monde a assisté plus ou moins au spectacle, tout le monde me damnde ce qui se passe et je me fais un plaisir de leur expliquer ma version de l'histoire. Au bout d'un quart d'heure, toujours personne, je repars voir la mama qui soi-disant rappelle. Un quart d'heure de plus et toujours rien, je retourne voir la mama qui la ramène moins surtout quand je lui dit qu'ils sont comme pr hasard, plus rapides à dégainer qu'à rengainer ce qui démontre, à mes yeux bien sûr, que j'ai raison ! Bref, aprèsune attente bien trop longue à notre goût, nous repartons enfin de Kisumu. Nous avions prévu d'aller voir le lac Victoria de plus prés mais vu l'hospitalité locale, nous nous contenterons de l'apercevoir de loin. Ce petit épisode nous a quand même coûté un heure et demie sans parler de l'amende !

Nous rejoignons l'axe principal Kampala - Nairobi et autant vous dire qu'il est très fréquenté, principalement par les camions de marchandises et les bus. La conduite est plus que sportive et c'est soulagé que nous arrivons quand même à la frontière de Busia, il y a beaucoup de monde et c'est plutôt le bordel. On finit par trouver nos marques et patiemment on passe à chaque bureau pour faire les formalités. On est super contents quand on passe les douanes en réussissant à éviter la taxe routière de 40USD par mois passé au Kenya sans parler de l'amende de 2USD par jour qui nous pendait au nez car on ne s'était pas aquitté de ce droit. Mais la douanière n'avait pas l'air d'être très au top sur ce sujet et on a suffisamment insisté mais pas trop quand même sur le fait que nous étions arrivés au Kenya depuis quelques jours à peine. Bref, tout s'est bien passé.

Côté Ouganda, c'est nettement mieux organisé. Tous les changeurs d'argent officiels ou aide officiels ont des gilets. On effectue les  visas sur place et pour la taxe pour la voiture, pas de transaction directe d'argent : on doit aller à une banque à côté pour payer et une fois qu'on a le récépissé du versement on peut récupérer les papiers pour la voiture. Impeccable, comme une lettre à la poste sauf qu'en partant, une policière nous demande notre assurance, et là je reconnais un gars qui avait voulu nous vendre l'assurance nationale alors que nous sommes déjà assurés. Il s'ensuit une discussion acharnée car ils ne veulent pas reconnaitre notre asurance. On va jusqu'au bureau du chef qui sent le pourri à plein nez : il nous propose royalement 120UD pour 4 mois qui est le forfait minimum alors qu'on reste que 2 semaines. On sort du bureau en leur disant qu'on ne paiera rien dutout. Bien sûr, la policière est toujours là et le gars de tout à l'heure vient vers nous en nous proposant un arrangement ! La situation est bloquée quand un des douaniers à qui on a eu affaire nous reconnait et demande pourquoi on est toujours là. On lui montre notre assurance en lui expliquant la situation qui ne lui plait pas dutout et il ordonne à la policière de nous laisser passer en disant que tout est en règle, vraiment très sympa pour nous. Visiblement, la lutte contre la corruption a encore du chemin à faire même si en Ouganda ça a l'air de vouloir fonctionner.

La route est nettement meilleure et il y a moins de monde. On espère rattraper un peu tout ce temps perdu et arriver à Jinja avant la nuit. Mais finalement la nuit tombe et conduire dans ces conditions c'est vraiment très difficile. On essaie de ne jamais conduire de nuit car c'est très dangereux mais on ne peut pas toujours viter cette situation. En plus, c'est une double voie, ce qui en temps normal nous aurait ravis mais ce n'est pas le cas maintenant. Et puis, un peu avant Jinja, la circulation est stoppée net : bouchons sur les 2 voies et ça n'avance pas du tout. On met plus d'une heure pour faire 1 kilomètre. On arrive péniblement quitter la route principale pour emprunter la piste qui mène à notre camping. Il faut encore faire preuve de beaucoup d'attention car la piste est étroite et beaucoup de monde l'emprunte à pied, à vélo ou à moto et la plupart du temps sans lumière ! C'est donc exténués mais soulagés, qu'on débarque à notre backpacker où nous passerons la nuit à l'aplomb des rives du Nil Victoria qu'on devinera à peine dans l'obscurité. On arrive de justesse pour pouvoir commander quelque chose à manger sur le pouce et c'est là qu'on apprend que notre méga bouchon est dû aux travaux effectués sur l'unique pont qui enjambe le Nil alors le trafic est réduit à une seule voit, et 5 voitures à la fois maximum ! Il va falloir intégrer cette nouvelle donne pour rejoindre Kampala demain.

Kenya - Ouganda 2011 / Kenya 1ère partie : La réserve de Maasai Mara et remontée par l'ouest du Kenya

Ca peut toujours servir :

  • Visas : à l'arrivée à l'aéroport : Visas = 40Euros par personne
  • 1 Euro = 115 KES = Kenyan Shillings
  • 100 KES = 0,87 Euro
  • 974 Kilomètres parcourus
  • Litre Gas-oil : de 114 à 116,7 KES
  • Guide utilisé : The Rough Guide to Kenya : bon guide en langue anglaise mais les Bradt ou Lonely Planet ont quand même ma préférence.
  • Cartographie : Tracks for Africa (T4A), un excellent outil recensant points d'intérets, hébergement, commerces, ... en plus des pistes et routes. Mais des erreurs subsistent donc toujours être vigilants et avoir une carte papier aussi !

  • Taxi aéroport - Jungle Junction : 3500 KES
  • Repas standard pour 2 (1 plat avec avec 1 boisson par personne) = de 1800 à 2200 KES
  • Fourrière KISUMU = 4000 KES !
  • Entrée Réserve de Maasai Mara , valable 24 heures :
    • 2 personnes = 140 USD
    • 1 nuit au Public Campsite pour les 2 = 60 USD
    • la voiture = 700 KES
    • Campsites publics testés, sanitaires corrects, eau courante : Sand River Public Camp, Oloololo Public
  • Camping Maasai Mara, juste avant Sekenani Gate - Mara Springs Safari Camp (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 1000 KES. Repas du soir pour 2 = 1800 KES 
  • Camping Kericho - Tea Hotel Campsite (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 1000 KES
  • Kenya Wildlife Service : Organisation gouvernementale qui régit la plupart des parcs naturels et réserves du Kenya : www.kws.go.ke, mais pas la réserve de Mara quiest constituée e 3 zones gérées chacune par un conseil inter-communautaires !

 

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