Kenya 2ème partie : les lacs de la vallée du Rift

Kenya 2ème partie : les lacs de la vallée du Rift

Kenya 2ème partie : les lacs de la vallée du Rift

Du 22 au 28 décembre 2011

Eldoret -> Iten -> Lac Baringo -> Lac Bogoria -> Lac Nakuru -> Lac Naivasha -> Hell's Gate -> Lac Naivasha -> Nairobi

 

Album photos  8ème partie - Kenya : les lacs du Nord de la vallée du Rift

Album photos - Kenya : les derniers lacs de la vallée du Rift

Album photos - Kenya :
les lacs du Nord de la vallée du Rift
Album photos - Kenya :
les derniers lacs de la vallée du Rift

 

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Mercredi 21 décembre

Nous avons droit à un invité ce matin, une charmante petite gazelle, apparemment très familière des lieux, arpente la pelouse bien verte. Et puis elle a décidé d'examiner de plus près toute notre installation et elle vient examiner scrupuleusement chacun de nos équipements. Manifestement, elle a un faible pour nos sièges qu'elle lèche consciencieusement : un lavage gratis ! Tous ses gestes sont d'une délicatesse extrême et c'est un grand bonheur pour moi quand j'arrive à la caresser gentiment. Et ce n'est pas le seul moment d'enchantement pour cette matinée. Nous découvrons réellement l'emplacement du camping vu qu'on est arrivé hier dans la nuit : La vue est superbe sur le Nil Victoria. Nous pouvons même profiter d'une petite ballade jusqu'à des chutes que surplombe le lodge. L'endroit est vraiment magnifique et calme, on aimerait bien y rester plus longtemps, mais nous devons rentrer au Kenya aujourd'hui alors c'est avec un brin de mélancolie que nous levons déjà le camp pour quitter the Haven et l'Ouganda qui ont été une tellement belle surprise pour nous.

Nous repassons notre fameux pont de Jinja qui nous avait bloqué à l'aller pour cause de travaux en seulement quelques minutes. Il faut quand même savoir qu'il n'existe qu'une seule autre route bien plus au nord pour contourner ce pont ! Nous poussons jusqu'à la petite ville de Tororo avant la frontière et nous nous arrêtons déjeuner dans un hôtel qui a connu ses heures de gloires il y a bien longtemps mais qui a quand même le mérite d'exister ! Le repas est très correct, par contre on apprécie beaucoup moins quand il nous arnaque monumentalement quand on sort les dollars pour payer mais comme il ne nous reste plus de shillings, on n'a pas vraiment le choix. Dommage de quitter l'Ouganda sur cette mauvaise note qui n'est heureusement pas du tout à l'image du pays.

Le passage de la frontière côté Ouganda, se passe comme une lettre à la poste. Côté Kenya, c'est une autre paire de manches, non pas à cause des formalités, ça se passe sans difficultés, c'est juste que le bureau des douanes a été soudainement envahi par des chauffeurs de camions plus qu'en colère après un gars, à priori un de ceux qui aident pour les paperasses. Il est venu se réfugier dans le bureau avec la meute des chauffeurs extrêmement véhéments à ses trousses, tandis que le douanier et son chef font écran. On est pris en sandwich entre les 2 camps et on en mène pas large, la tension est plus que palpable ! On ne donne pas cher de sa peau quand il va sortir. Au bout d'un petit moment, la situation finit par se calmer et tout le monde repart dans son coin. On n'a qu'une envie c'est de déguerpir d'ici avant que ça retourne au vinaigre. Mais le douanier, qui n'etait déjà pas une flèche, a été très très perturbé par ces évènements et a du mal a retrouvé les esprits nécessaires pour remplir notre carnet de passage. A force de patience et de sourire nous arrivons à le guider pour qu'il remplisse tout comme il faut et on s'en va vite fait. Bon retour au Kenya !

On sort de Malaba en longeant une file interminable de plus de 7 kilomètres de camions qui attendent pour sortir du pays et entrer en Ouganda. C'est apparemment courant comme situation car on est sur l'axe principal Nairobi - Kampala. J'avais été prévenue que cette frontière n'est à utiliser que pour entrer au Kenya, surtout pas pour en sortir et la réalité confirme complètement ce conseil. Par endroit, la route, pourtant goudronnée, porte les stygmates de ce traffic incessant de marchandises : des ornières profondent s'enfoncent dans le bitume. On roule avec l'impression d'être dans des rails, c'est impressionnant. Heureusement, le revêtement finit par s'améliorer et on arrive à rouler à peu prés normalement jusqu'à Eldoret.

Une file interminable de camions s'étire sur plusieurs kilomètres à la frontière Kenya-Ouganda

Le goudron est dans un tel état qu'il forme des ornières assez dangereuses

Une file interminable de camions s'étire sur plusieurs kilomètres à la frontière Kenya-Ouganda
Le goudron est dans un tel état qu'il forme des ornières assez dangereuses

On y fait une halte au Nakumatt du coin pour faire à nouveau notre ravitaillement en nourriture fraiche, puis en carburant. Sur le parking, notre voiture a attiré un couple avec qui nous discutons quelques minutes et à qui on fait visité notre voiture. Ils sont enchantés et en échange, nous enseignent quelques mots de swahili ! On met quasiment une heure pour traverser la ville. Comme dans toutes les villes kényanes, les bouchons sont inévitables. Du coup, on arrive de nuit à notre hate du soir. Encore une très bonne adresse partagée par les voyageurs. Un endroit assez incroyable avec des emplacements de campings comme en Afrique Australe : électricité, point d'eau et barbecue à disposition. On est en altitude et il fait très froid, on apprécie beaucoup les douches bien chaudes des sanitaires impeccables.

Jeudi 22 décembre

Pour une fois, la matinée commence par une séance de shopping. En effet, le propriétaire du camping est aussi le propriétaire d'une usine qui fabrique les tissus utilisés par les Maasai et ils ont une petite boutique où on peut en acheter à de très bon prix. On fait donc le stock. On en profite aussi pour se renseigner sur notre itinéraire du jour, apparemment, il n'y a pas de difficultés particulières. Nous partons donc pour rejoindre la Rift Valley et ses nombreux lacs. Pour cela, nous devons d'abord revenir sur nos pas à Eldoret pour retrouver la route qui nous y mènera.

Bien sûr, le traffic dans la ville est de nouveau encombré mais on arrive vite à s'en échapper en prenant la route C51. Toute la route est goudronnée et on roule sans problème jusqu'à Iten. Cette pettite ville, perdue au milieu du Kenya, abrite la plus célèbre école au monde d'entrainement de coureurs de fond et de marathoniens. Plusieurs grands athlètes kenyans qui trustent les podiums des championnats du monde et des jeux olympiques depuis plusieurs années sont issus de ses rangs. Cette ville marque également une rupture géologique : on arrive sur l'Elgeyo Escarpement, un dénivellé de plus de 1000 mètres à franchir et surtout un panorama dantesque sur la Rift Valley. Nous descendons par la route sinueuse. Les parois abruptes de l'escarpement sont couvertes de végétation et on a même droit a une très belle cascade qui tombe sur plusieurs centaines de mètres. A plusieurs reprises on s'arrête pour des points de vue magnifiques d'où on peut distinguer parfaitement les pistes qui parcourent la région et même quelques lacs au loin. Nous sommes maintenant au coeur de la vallée Kério dans laquelle s'écoule une rivière qui a creusé des petites gorges assez spectaculaires. Une fois la vallée traversée, nous remontons de nouveau dans la montagne même si c'est moins spectaculaire que pour l'autre versant.

Panorama incroyable sur la Rift Valley depuis la route Eldoret - Lac Baringo

Une jolie cascade agrémente les falaises abruptes

Panorama incroyable sur la Rift Valley depuis la route Eldoret - Lac Baringo Une jolie cascade agrémente les falaises abruptes
A nos pieds, la vallée de Kerio s'étend entre deux chaines de montagnes Une gorge encaissée accueille la rivière encore riche en eau
A nos pieds, la vallée de Kerio s'étend entre deux chaines de montagnes Une gorge encaissée accueille la rivière encore riche en eau

En milieu d'après-midi nous arrivons sous une chaleur écrasante à la réserve du lac Baringo qu'on traverse jusqu'à atteindre notre camping. Pour une fois, on arrive tôt pour s'installer alors on en profite pour faignanter un peu. On ne peut pas vraiment se ballader près du lac car tout est inondé. La saison des pluies particulièrement nourrie cette année a elevé le niveau des lacs de façon impressionnnate, ce qui n'a pas été vu ici depuis plusieurs dizaines d'années. Du coup, la plupart des emplacements du camping et des chemins sont sous l'eau. On nous prévient qu'on pourrait avoir pas mal de visites nocturnes impromptues de crocodiles ou d'hippopotames.

Les falaises nous rapellent que nous sommes au coeur de la Rift Valley

Les falaises nous rapellent que nous sommes au coeur de la Rift Valley

On voit de suite qu'on est dans la partie touristique du Kenya. Oh bien sûr, ce n'est pas la foule, mais il y a des camions d'overlanders, et pas mal de touristes en goguette. On avait pris l'habitude d'être quasiments seuls à chacun de nos arrêts alors là autant de monde, ça nous fait un peu bizarre. Et puis on approche de Noel alors c'est la haute saison, il va falloir qu'on s'y fasse. A partir de maintenant, ce sera le cas partout jusqu'à ce qu'on rentre sur Nairobi.

Au début de la soirée, on commence à entendre des bruits suspects au bord de l'eau. Avec ma frontale, je fais régulièrement l'inspection et à plusieurs reprises je repère des paires d'yeux qui réfléchissent ma lumière. Elles sont assez loin et on pense que c'est des hippopotames. Mais plus la soirée avance, plus les yeux se rapprochent et finalement on en conclut que c'est des crocodiles, heureusement bien plus petits que ceux du Maasai Mara mais quand même ! A la fin du repas, on est carrément cerné, car un petit bras d'eau s'avance sur notre gauche et comme c'est tout près je peux parfaitement identifier deux crocodiles qui s'y balladent. Mais chacun reste gentiment sur son territoire sans embêter l'autre : nous sur la terre ferme et eux dans l'eau, tant que cela reste comme ça tout ira bien !

Vendredi 23 décembre

Notre journée démarre par une ballade en bateau autour du lac Baringo. Notre guide nous emmène sur le lac, nous montrant les différents habitants des lieux. Les hippopotames bien sûr et pleins d'oiseaux, il est très calé sur les oiseaux. Le lac et ses zones humides environnantes sont d'ailleurs réputées pour être un lieu très riche sur le plan  ornithologique. Il nous montre le niveau habituel du lac : des pontons sont submergés et dans un lodge ils ont dû évacuer les grandes tentes permanentes. Heureusement, les inondations sont intervenues après les récoltes sinon cela aurait été catastrophique. Puis on a droit à l'attraction de la promenade : une démonstration de l'aigle pêcheur. On se dirige vers les frêles embarcations de pêcheurs et on leur achète du poisson, principalement du tilapia. Puis on s'éloigne un peu et Il enfonce un petit morceau de balsa dans le poisson. Avec un sifflement perçant, Il appelle l'aigle pêcheur repéré. Il jette le poisson qui reste à la surface de l'eau et aussitôt l'aigle qui était pourtnt perché assez loin, vole et pique droit sur la bête l'emportant dans ses serres. Il répète le petit jeu deux fois de plus puis l'aigle rassasié se désintéresse. Même si on avait déjà pu admirer au lac Malawi, les talents acrobatiques de l'aigle pêcheur, c'est toujours très impressionant à voir. Finalement, cette promenade en bateau à la fraiche a été un agréable moment et ça aurait été dommage de passer à côté car c'est quasiment un des seuls moyens de découvrir la beauté de ce lac.

De jolies iles parsèment le lac Baringo

Vue sur l'escarpement de la Rift Valley depuis le lac Baringo

De jolies iles parsèment le lac Baringo Vue sur l'escarpement de la Rift Valley depuis le lac Baringo
Les hippopotames peuplent le lac Baringo Nous avons droit à une démonstration avec l'aigle pêcheur toujours aussi adroit
Les hippopotames peuplent le lac Baringo Nous avons droit à une démonstration
avec l'aigle pêcheur toujours aussi adroit

Après un dernier point de vue sur le lac depuis un belvédère juché en haut d'une falaise, nous repartons au sud, pour découvrir le lac Bogoria et ses célèbres flamants roses. Normalement, ce n'est pas du tout la bonne saison. Le pic pour voir près d'un million de flamants roses envahir ce lac c'est avril, mai, pendant la grande saison des pluies. Mais un guide avec qui on a discuté pendant notre plantage dans le Maasai Mara nous a dit qu'ils étaient présents à Bogoria vu la saison exceptionnelle des petites pluies de cette année, alors on va bien voir !

En haut des falaises, un très beau point de vue sur le lac Baringo, au petit matin

Le plateau recèle aussi de très beaux paysages

En haut des falaises, un très beau point de vue
sur le lac Baringo, au petit matin
Le plateau recèle aussi de très beaux paysages

Depuis qu'on s'est approché de cette région des lacs, les paysages sont devenus plus arides bien qu'encore assez verts. Au lac Bogoria, on évolue vraiment dans des décors typiques de la Rift Valley : les montagnes abruptes sont présentes de façon lointaine ou proche mais toujours là, et les plaines se partagent entre rocailles et épineux avec de temps en temps des petites forêts d'acacias, c'est déjà très beau. Alors quand on arrive sur le lac Bogoria, enchassé au creux des parois rocheuses avec les tâches roses formées par les flamants qui viennent illuminer le tout c'est vraiment magnifique. Le réseau habituel des pistes qui permet de s'approcher des berges pour admirer ces fascinants volatiles est bien sût submergé alors on fait comme on peut. Mais à un moment, on arrive à bien s'approcher d'un assez grand groupe de flamants et on passe du temps à les observer sous toutes les coutures. il y a en fait deux sortes de flamants : le flamant rose qu'on connait et qui n'est pas si coloré que ça et qui est assez garnd et son cousin le flamant nain qui est lui plus rose et plus petit. Tout ce petit monde cohabite sans problème et apprécie particulièrement ce lac pour ses eaux alcalines, contrairement au lac Baringo qui est un lac d'eau douce.

On admire leur ballet mystérieux, ils font tous à peu prés les même gestes mais avec un timing différent. Certains partent sur la gauche tandis que d'autres partent sur la droite. Ils plongent la tête dans l'eau et d'autres la dresse bien droit vers le ciel, etc etc ce qui fait qu'on a l'impression d'assister à un spectacle trés chorégraphié. Et quand un groupe décide de s'envoler et découvre le rose éclatant qui contraste avec le noir mat du dessous de leurs ailes c'est fabuleux. Mis à par les flamants, on aperçoit quand même quelques zèbres et des petits diks-diks mais c'est tout. Il y a aussi des sources chaudes et des petits geysers mais ceux ci sont immergés sous l'eau alors on ne se rend pas bien compte. On ne peut malheureusement pas faire le tour du lac car les falaises se jettent dans le lac mais on peut quand même le longer sur une grande partie ce qui offre déjà un très beau spectacle.

Une vue carte postale du lac Bogoria

C'est lors de l'envol que ces oiseaux révèlent le plus leurs couleurs extraordianires

Une vue carte postale du lac Bogoria C'est lors de l'envol que ces oiseaux révèlent le plus leurs couleurs extraordianires
Les source chaudes n'ont pas l'air de déranger les flamants, au contraire Dès que les flamants s'installent, le point de vue est sublimée par leur couleur chatoyante
Les source chaudes n'ont pas l'air de déranger les flamants, au contraire Dès que les flamants s'installent, le point de vue est sublimée par leur couleur chatoyante
Une forêt de becs se dressent à l'unisson La plupart des pistes qui longent le lac Bogoria sont submergées
Une forêt de becs se dressent à l'unisson La plupart des pistes qui longent le lac Bogoria sont submergées

Nous poursuivons par le sud par une piste pas vraiment bonne mais pas vraiment mauvaise non plus. Petit à petit les fermes repeuplent les paysages. Dans le coin, le sisal semble être la culture dominante. De part et d'autre de la piste s'étendent des champs de sisal à perte de vue. L'alignement rectiligne des plantes ajoute une dimension graphique aux paysages du grand rift.

Une jolie tortue terrestre se laisse découvrir

En réserve naturelle ou pas, les paysages sont toujours aussi magnifiques

Une jolie tortue terrestre se laisse découvrir En réserve naturelle ou pas,
les paysages sont toujours aussi magnifiques

Nous retrouvons par la suite le goudron et arrivons à la ville de Nakuru. On doit y faire notre ravitaillement mais pour une raison qu'on ignore, nos cartes bleues ne passent plus dans aucun des distributeurs testés, bien sûr les banques sont fermées et il nous reste très peu d'argent kenyan. Il faut absolument qu'on fasse du carburant. A notre grande surprise, la carte bleue passe pour payer ! Super, on en profite pour faire complétement le plein en une deuxième fois. Du coup, on part au supermarché Nakumatt pour faire les courses car on a quand même un réveillon de Noel à préparer. Comme on est pas sur que la carte va repasser on fait attention à ne pas dépasser notre montant de shillings kenyans disponibles. Cette histoire nous a fait perdre pas mal de temps et ça nous change les plans pour la soirée qui approche. J'avais prévu d'aller au lac Nakuru mais il bien tard pour pouvoir en profiter et vu les tarifs ... On cherche un camping dans le coin mais le plus proche est à Elmenteita, à une trentaine de kilomètres. On emprunte la A104, axe trés fréquenté qui rejoint Nairobi, et on trouve la piste pour aller au lodge du lac Elmenteita qui est censé faire également camping. En tous cas, les points de vue sur le lac en contre-bas sont très beaux. On arrive dans un lodge qui semble avoir plus de personnel que de client mais ils acceptent le camping. On a un petit emplacement pas des plus entretenu mais assez agréable quand même, près de la piscine. Un gardien se plie en quatre pour nous apporter une sorte de brasero où on pourra se faire un barbecue et un bon feu pour se réchauffer. On utilise les sanitaires de la piscine, finalement, on est bien installés.

Samedi 24 décembre

Nakuru est la quatrième ville du pays et pourtant à quelques kilomètres du centre ville, une réserve trés fréquentée a été créé autour de son lac aux eaux alcalines. Ce parc national est donc très facile d'accès et on peut y circuler avec une voiture classique ce qui explique également son succès. Autant dire qu'en ce week-end de Noel, quand nous arrivons un peu avant midi, c'est la grande affluence. Mais tout est prévu pour accueillir et surtout faire payer le visiteur donc on attend pas trop longtemps.  Très vite, le flots de véhicules se dispersent dans le dédale de pistes et on retrouve quand même une certaine tranquillité. De grandes plaines herbeuses bordent le lac, elles sont peuplées par toute sorte d'herbivores : des gazelles, des impalas, des buffles, des zèbres, ... un vrai concentré de la faune africaine. Les rives du lac sont elles aussi très richement peuplées mais en oiseux cette fois-ci : pélicans blancs et pélicans gris, cormorans, spatules, petits échassiers, marabouts, flamants roses, canards, oies d'Egypte, échassiers de toute taille, bref un vrai festival. En retrait des prairies, poussent des forêts d'acacias qui abritent les mêmes habitants avec quelques hôtes supplémntaires comme les très élégantes girafes et aussi les stars de ces lacs : les rhinocéros blancs et les noirs, plus difficiles à observer. La variété des écosystèmes est assez impressionnante et cela doit surement expliquer l'abondance et la variété des animaux. En s'enfonçant dans la forêt un peu plus dense, on tombe sur un groupe de 3 rhinocéros blancs  reconnaissables à leur large bouche. On n'est pas particuilèrement fans des rhinos on ne peut pas ne pas admirer ces bêtes qui ont l'air d'arriver directement de la préhistoire. Puis, on grimpe jusqu'à Baboon Cliff, qui, comme son nom l'indique est envahie de babouins, mais qui surtout offre un panorama sur le lac Nakuru absolument splendide. Au loin, on repère un immense troupeau de buffles entourés de pélicans, on décide d'aller les voir de plus près. Mais comme pour les lacs précédents, les pistes d'accès habituelles sont submergées et on doit faire demi-tour.

Les pélicans du lac Nakuru

Les oiseaux ne sont pas les seuls habitants des lieux.

Les pélicans du lac Nakuru Les oiseaux ne sont pas les seuls habitants des lieux.
Soudain, un beau rhinocéros blanc nous fait face Point de vue à couper le souffle dur le lac Nakuru
Soudain, un beau rhinocéros blanc nous fait face Point de vue à couper le souffle dur le lac Nakuru
Les pélicans, rassemblés en petit groupe pêchent ça et là La spatule passe son temps à fouiller la vase pour se nourrir
Les pélicans, rassemblés en petit groupe pêchent ça et là La spatule passe son temps à fouiller la vase pour se nourrir

En remontant l'autre côté du lac, une nouvelle surprise nous attend. On roule sur une piste légèrement surélevée : à gauche on a bien le lac Nakuru et à droite des zones humides bien remplies d'eau par endroit. On a l'impression de traverser le lac avec des animaux partout autour de nous, une sensation incroyable. Plus loin, au bout du lac, une petite rivière se jette dans le lac et crée une sorte d'estuaire. Il y a une concentration d'animaux incroyable dans ses environs. On dirait un décor de carte postale avec carrément des rhinocéros qui broutent parmi les zèbres et les montagnes du rift en fond. Et de l'autre côté, un autre groupe de rhinos avec le lac Nakuru et ses oiseaux à l'horizon. Je savais que le parc du lac Nakuru valait le détour mais je ne m'attenais pas à ça.

D'un côté le lac Nakuru, de l'autre les plaines encore inondées

Il n'est pas rare de rencontrer des rhinocéros parmi d'autres herbivores comme ici des zèbres  Date : 24/12/2011

D'un côté le lac Nakuru, de l'autre les plaines encore inondées Il n'est pas rare de rencontrer des rhinocéros parmi d'autres herbivores comme ici des zèbres

On quitte les abords du lac, pour traverser une épaisse forêt à la végétation luxuriante puis on retrouve une piste qui borde la frontière du parc pour nous mener tout au Sud de la réserve. De nouveau les paysages changent radicalement et on découvre de la savane aux herbes sèches parsemée de bouquets d'euphorbes géantes. Ici il n'y a pas beaucoup d'animaux et pas beaucoup de touristes non plus. On descend jusqu'aux chutes d'eau de Makalia. Juste à côté se trouve le public Campsite où on va dormir cette nuit. Pour l'instant il est occupé par une énorme bande de babouins qui finit par se disperser quand l'obscurité arrive. Le campsite est des plus rustiques mais surtout on est au coeur de la nature et en plus très tranquille, seule une autre famille de touristes occupe un emplacement plus loin.

Ici, les paysages ont complètement changé, avec une forêt d'euphorbes

Notre campsite de Makalia est envahi par les baboins

Ici, les paysages ont complètement changé, avec une forêt d'euphorbes Notre campsite de Makalia est envahi par les baboins

On se prépare pour passer un soir de réveillon avec notre foie gras maison qu'on a emmené spécialement pour l'occasion. Mais depuis quelque temps on a perdu l'appétit et ce soir on est barbouillés et on a les jambes qui flageolent un peu. Ca y est la Malarone qu'on prend comme prévention du palu commence à faire ressentir ses effets négatifs. Pas de chance, juste le soir du réveillon ! Alors on ne prendra que le foie gras, ce qui n'est pas si mal. Il fait nuit noire depuis un bon moment et on entend des bruits qui se rapprochent de plus en plus. Toujours avec ma super frontale, je scrute les environs et on découvre avec stupeur un énorme buffle à quelques mètres ! On pense qu'il va déguerpir en nous voyant mais pas du tout. On en mène pas large car il est vraiment prés et c'est un animal très dangereux car il a un comportement imprévisible. On bouge doucement en évitant de faire des gestes brusques mais il n'arrête pas de se rapprocher ! On n'ose pas taper dans les mains et crier pour le faire fuir car on ne sait pas s'il va s'en aller ou plutôt nous charger. On dirait qu'il n'a pas conscience de notre présence. David réactive le feu au cas où. Puis soudain, il relève la tête, la secoue et fait demi-tour en s'éloignant un peu. Il a du sentir la fumée et vu qu'on était là. On n'aura pas eu un super réveillon sur le plan gastronomique mais côté sensation, on a été servi !

Un buffle solitaire, notre invité surprise pour un réveillon de Noël décidément très sauvage !

Un buffle solitaire, notre invité surprise pour un réveillon de Noël décidément très sauvage !

Dimanche 25 décembre

Nous repartons explorer le parc du lac Nakuru en remontant une piste le long d'impressionnantes falaises rocheuses. On assiste à un combat de girafes qui lancent leur long cou contre leur adversaire chacune leur tour. Puis nous retrouvons l'abondante faune sauvage avec 2 nouveautés par rapport à la veille : des grues courronnées et des élands du Cap. C'est un tout petit parc mais plein de belles surprises.

Cou contre cou, cette posture est plus souvent synonyme de combat que de marque d'affection

Chaque relief nous rappelle que nous sommes toujours au coeur de la Rift Valley

Cou contre cou, cette posture est plus souvent synonyme de combat que de marque d'affection Chaque relief nous rappelle que nous sommes toujours au coeur de la Rift Valley
Les immenses acacias sont trés appréciés pour l'ombre bienfaitrice qu'ils procurent Un couple de grues courronnées
Les immenses acacias sont trés appréciés pour l'ombre bienfaitrice qu'ils procurent Un couple de grues courronnées
Un beau représentant de l'espèce Eland du Cap L'immense troupeau de buffles s'est décidé à quitter les fourrés
Un beau représentant de l'espèce Eland du Cap L'immense troupeau de buffles s'est décidé à quitter les fourrés

Alors qu'il est quaiment l'heure de sortir, on tombe sur une voiture au milieu de la piste inondée. Malgré tous ses efforts, l'homme n'arrive pas à se sortir de là et en plus, sa voiture n'est pas un 4x4. Il est tombé sur les bonnes personnes, David sort le treuille et le tire jusqu'à la terre ferme. Il est super content et sa femme et son fils, restées dans la voiture très soulagés. Par contre, sa voiture ne démarre plus, et on doit le tracter jusqu'à la porte principale qui est heureusement proche. David craint que le moteur essence n'a pas bien apprécié cette incursion aquatique. En tous cas, on leur aura évité un dépannage onéruex au sein du parc, même s'ils ne sont pas au bout de leur peine. On discute un peu mais ils ont beaucoup de choses à faire maintenant et nous aussi alors on s'en va vers le sud pour rejoindre une piste qui descend jusqu'à Elmenteita. Elle est bien cahoteuse mais on traverse de très belles étendues qui font partie d'une zone conservatoire où les animaux et les humains cohabitent. On arrive même à longer le lac Elmentieta sur une petite partie. Puis on rejoint la gande route de Nairobi.

Heureusement notre treuil lui évitera de faire appel au service de dépannage

Le petit groupe de rhinocéros ne prête aucune attention au flot constant de visiteurs

Heureusement notre treuil lui évitera de faire appel au service de dépannage Le petit groupe de rhinocéros ne prête aucune attention au flot constant de visiteurs
Un groupe de zébres observe les rhinocéros de loin D'anciens cratères surgissent des immenses plaines
Un groupe de zébres observe les rhinocéros de loin D'anciens cratères surgissent des immenses plaines
Une piste assez ardue par laquelle nous quittons le lac Nakuru D'ici, nous voyons très bien le cône de l'ancien volcan
Une piste assez ardue par laquelle nous quittons le lac Nakuru D'ici, nous voyons très bien le cône de l'ancien volcan

On descend juqu'à la ville de Naivasha et là on décide d'aller au parc national des Aberdares. Depuis notre incursion au Mont Kenya la dernière fois, je rêve de voir des éléphants dans un décor aussi montagneux. Et puis, on ne sait jamais, on pourrait tomber sur une panthère noire, ce parc est en effet réputé pour la présence de ces félins mythiques même si je suppose que la probabilité de voir une panthère noire ne doit pas être très éloignée de celle de gagner au loto mais on ne sait jamais ! La route grimpe très vite dans les montagnes. Mais au bout d'un moment ce n'est plus que de la piste et plutôt pénible d'ailleurs, on avance pas beaucoup. La région est bien habitée car elle est très fertile, elle reçoit pas mal de pluies. Et c'est bien là le problème, on voit le ciel qui s'obscurcit de plus en plus avec des nuages, disons, pas très encourageants. On continue quand même, en espérant arriver au parc avant sa fermeture. Alors qu'on se rapproche du but, la pluie commence à tomber. Aïe, que fait-on ? La gate va être fermée si on continue et où allons nous pouvoir dormir, pas en pleine nature en tous cas, ce n'est pas raisonnable ? Et puis, payer l'entrée du parc pour 24 heures s'il pleut, on ne pourra pas roulr sur des pistes de montagnes glissantes. On court même le risque de rester bloqué par là alors qu'on doit prendre l'avion dans 3 jours. Finalement, on décide de faire demi-tour et d'aller voir au dernier village si le camping qu'on a vu est ouvert. Quelques instants plus tard, on y arrive mais tout est fermé et il y a personne. On attend quelques minutes mais à part des gamines qui sont très contentes de parler avec nous il ne se passe rien. On doit se résoudre à revenir sur nos pas et rejoindre Naivasha où il y a plusieurs adresses sympathiques. Seul hic, on est obligé de revenir par la même piste pénible. Heureusement la pluie a cessé et on peut au moins rouler à la même vitesse qu'à l'aller.

C'est donc à la nuit tombante qu'on arrive à la ville de Naivasha et au lac du même nom. L'impression est assez bizarre car après la ville, se succédent des kilomètres de serre dans lesquelles sont cultivées des fleurs principalment des roses ou bien des haricots verts destinés à l'exportation vers l'Europe. De l'autre côté de la route, ce sont les habitations, à peine plus développées que des bidonvilles parfois, qui hébergent les travailleurs de ces serres. Après cette zone densément peuplée, la zone touristique qui longe le parc démarre, avec tous ses complexes hoteliers et campings. Ce petit coin résume à lui tout seul la situation critique du Kenya et des défis majeurs auquel ce pays est confronté : démographie galopante, utilisation des richesses naturelles pour faire vivre les occidentaux et non pas les populations locales, développement du pays au détriment de l'environnement et des ressources majeures comme l'eau et les terres, ... la liste des problèmes est bien longue, et j'ai bien peur qu'elle ne soit bien plus longue que celle des solutions.

Coucher de soleil somptueux sur le lac Naivasha

Coucher de soleil somptueux sur le lac Naivasha

Il fait presque nuit quand on arrive au camping où on souhaite s'installer. Il y a beaucoup de monde mais on finit par trouver un bon emplacement légèrement à l'écart des coins peuplés. La plupart des vacanciers sont des indiens qui sont venus passer le week-end avec la famille et les amis. Ils se sont rassemblés sous de grandes tentes et organisent tous un grand repas. Dans les pays anglo-saxons le jour de Noel est férié ainsi que le lendemain souvent appelé Boxing Day. Toute la soirée, régnera une ambiance très festive, on assistera à de nombreux chants et des danses autour du feu. La bonne humeur est de mise dans une ambiance  qui reste bon enfant. Ca nous fait du bien car on est bien malades, les boyaux de plus en plus torturés, des nausées constantes, on se sent faible, même David qui généralement résiste bien est bien atteint lui aussi. Ce n'est pas la première fois qu'on a des effets négatifs avec la Malarone mais cette fois-ci c'est particulièrement intense, mais on n'a pas d'autres choix que d'attendre que ça passe. On en est réduit à se faire des pâtes pour que l'organisme puisse assimiler le plus facilmenet possible de la nourriture et bien sûr des bananes, l'aliment miracle pour survivre en Afrique. Espérons que demain on ira mieux, pour profiter jusqu'au bout de nos vacances.

Lundi 26 décembre

Vu la forme qu'on se tient, on reste tranquille ce matin. Il ne pleut pas mais il ne fait pas beau non plus, le ciel est très bas, très gris, ça ne donne pas beaucoup envie de bouger. Et puis, il faut qu'on commence à préparer notre retour donc début de séance de nettoyage et de rangement. Il faut aussi repérer les affaires qu'on compte ramener, faire la liste de ce qu'on laisse et de ce qu'on a besoin de ramener pour la prochaine fois. Pendant toute la matinée, pas mal de monde vient nous voir, très intrigué par notre voiture et ses équipements. On leur explique un peu comment on vit quand on voyage, ils prennent des photos et s'en vont tout content.

Comme on a fait très attention à ce qu'on mange depuis quelques jours, notre système digestif se remet un peu et on se sent suffisamment ragaillairdis pour tenter la balade à Hell'S Gate. C'est un petit parc situé pas très loin et qui a la particularité d'autoriser les balades à vélo et à pied, en particulier à l'intérieur de gorges assez spectaculaires.

On n'est pas les seuls à avoir eu cette idée, il y a plein de monde partout. On comprend ensuite que beaucoup rejoignent par le haut le parking autorisé. On arrive à trouver l'endroit où on peut descendre dans les gorges. On n'a pas envie de prendre un guide, on suivra le flux général. Un gamin décide quand même de venir avec nous, j'ai beau lui dire qu'on ne donnera aucun argent, il reste quand même. Tant pis, on l'aura prévenu. On arrive en bas, au coeur des gorges et on suit le mouvement général. Un filet d'eau s'écoule dans un lit de rivière cerné par les falaises. Le relief tourmenté atteste de l'efficacité de l'érosion des roches par les différents éléments naturels. Régulièrement, il y a des passages où il faut escalader quelques gros cailloux ou descendre des rochers entassés. Ce n'est pas évident car parfois une sorte de mousse extrêmement glissante tapit les rochers et il vaut mieux trouver de bons points d'accroche. La promenade est sympathique, particulièrement quand on arrive aux obstacles à franchir car le temps que tout le monde passe, on assiste au spectacle en se demandant parfois comment on va bien pouvoir passer nous aussi. Mais à force, on est de plus en plus confronté à ces franchissements de plus en plus délicats. Pour couronner le tout, le tonnerre commence à gronder, il ne manquerait plus qu'on se paye un orage tropical au fond d'une gorge. Pas envie de tester la montée des eaux, alors on décide de remonter en lieu sûr.

Hell's Gorge

On voit bien que les éléments naturels ont sculpté la roche

Hell's Gorge On voit bien que les éléments naturels ont sculpté la roche

On poursuit l'exploration du parc en voiture. La luminosité est faible et il est plus difficile d'apercevoir les animaux présents mais on repère quand même plusieurs gazelles et même des zèbres à flancs de montagne. Le ciel est de plus en plus menaçant mais maintnant on est à l'abri alors on tente le Buffalo Circuit qui fait une boucle. Ca grimpe dur par endroit mais ça vaut vraiment le coup de le tenter car on a droit à de superbes vue sur la vallée et les autres montagnes. On distingue très bien les fumées de vapeur des installations géothermiques implantées aux alentours et dans le parc. Ca donne une atmosphère un peu irréelle par moment. En plus, avec le crépuscule qui approche et le soleil qui joue à cache cache avec les nuages, on a des panoramas avec des lumières incroyables. Tout comme le parc Nakuru, ce petit parc nous surprend très agréablement avec une diversité de paysages impressionannte et toujours très beaux.

De très beaux paysages se laissent découvrir

Une brève averse change la donne

De très beaux paysages se laissent découvrir
Une brève averse change la donne
Les panoramas sont ici encore très impressionants surtout dans un si petit parc Un rayon de soleil arrive à percer le couvercle nuageux, offrant encore une vue magnifique sur les alentours
Les panoramas sont ici encore très impressionants surtout dans un si petit parc Un rayon de soleil arrive à percer le couvercle nuageux, offrant encore une vue magnifique sur les alentours

Sur le chemin de la sortie, il commence à bien pleuvoir. On double une famille qui marche sous la pluie. On est pas trés loin de la porte de sortie mais quand même, ils vont finir trempés surtout qu'ils ne sont pas bien protégés contre la pluie. On fait marche arrière et on leur propose de les amener. On pense qu'ils n'osent pas accepter alors on insiste un peu et on finit par embarquer tout le monde dans la cellule. La maman et les enfants sont plus que contents, ils n'étaient pas aussi motivés que le papa pour continuer sous la pluie. On les laisse à la porte de sortie et on rentre au camping, très satisfaits de notre sortie., un peu moins du temps qu'il fait. Ce soir ce sera resto, mais finalment pas pour moi, je suis incapable de manger autre chose que des bananes. David a un peu retrouvé l'appétit alors je le regarderai manger !

Mardi 27 décembre

Pour notre vrai dernier jour de voyage, on ne sait pas trop quoi faire. Le temps est toujours plus ou moins maussade mais il ne pleut pas, c'est déjà ça. Pas loin d'ici il y a le Mont Longonot un ancien volcan. On peut grimper à son sommet mais les informations ne sont pas très claires alors on se dit que le mieux c'est d'aller voir sur place. Quand on arrive là bas, on se rend compte qu'il va falloir beaucoup marcher et vu la forme qu'on se tient on hésite. On se renseigne à la porte d'entrée du parc en se disant qu'on peut peut-être monter un peu en 4x4 mais non, ce n'est pas possible. Je ne comprends pas bien leurs explications et j'ai l'impression qu'il faut bien compter 5 heures de marche minimum entre la montée et la descente et le tour du cratère sachant que le tour du cratère prend bien 2H30 à 3H. Mais vu d'ici, on a du mal à croire que la montée ne dure qu'une heure, cela semble si loin et surtout si haut ! Finalement on renonce car on ne s'en sent pas vraiment capables. Et puis on doit pas rentrer trop tard car on doit finir de préparer les affaires et la voiture. Il y a un petit lac de cratère près du lac Naivasha, ça devrait être plus à notre portée.

Au lieu de revenir par la route, on emprunte une piste pour tenter d'aller voir une coulée de lave pas trés loin. On voit de temps en temps des gazelles et même quelques zèbres, c'est sympa. Mais au bout de quelques kilomètres on tombe sur une barrière. Un jeune homme vient nous accueillir. Il nous apprend que c'est une propriété privée. je lui demande s'il y a un autre moyen pour voir la coulée de lave : il n'y en a pas. Par contre il nous propose quand même de continuer sur la piste. On est un peu embete, on veut être sûr qu'il n'aura pas de problèmes. Il nous assure que non, le privilège du blanc sans doute. On arpente donc la piste privée dans une savane ou paissent nos jolis amis herbivores. On peut voir la fameuse coulée de lave avec le cratère du Mont Longonot au fond. De bien jolis paysages. On fait demi-tour et pour remercier notre gardien on lui remet plusieurs t-shirts.

Vestiges d'une coulée de lave, nouvel indice de l'activité volcanique de la région

Une petite gazelle de Thomson

Vestiges d'une coulée de lave, nouvel indice de l'activité volcanique de la région Une petite gazelle de Thomson

Une fois revenu au lac Naivasha, on poursuit la route qui le contourne par l'ouest. La route cède la place à une piste pas terrible. La forêt alterne de temps en temps avec les fermes privées de culture ou d'animaux sauvages.  A un moment, à travers les arbres on aperçoit une grosse tâche rose, serait-ce nos amis les flamants ? Une petite piste rejoint le bord du lac et effectivement, on découvre un joli groupe de flamants roses au milieu de vaches des villageois. Puis on poursuit notre piste et enfin on arrive au Green Crater Lake. C'est une réserve privée où on doit payer un droit d'entrée. On grimpe jusqu'au fameux lac aux reflets émeraude. Mais le soleil n'est pas de la partie alors on voit bien un lac vert mais pas vraiment émeraude. Du coup, on n'est pas super motivés non plus pour faire une ballade autour du lac, on préferre explorer les pistes en contre-bas qui accueille pas mal d'animaux. Alors on redescend et on admire une dernière fois ces animaux sauvages qu'on aime tant. Une bande de collobes noirs et blancs nous fait la surprise d'une apparition. Plus loin un beau troupeau de buffles descend petit à petit de la colline. Bien sûr impalas, gazelles et même dik-diks sont de la partie. On se paye même le luxe de pique-niquer à côté d'un groupe de girafes qui broutent des acacias dans la forêt toute proche, tandis qu'au loin une bande d'impalas se repaissent d'une herbe bien verte. En guise d'adieux, un horde d'élands du Cap reste dans les parages. Pour une fois on peut les observer de près. Le mâle est vraiment une bête imposante, massive tout en gardant une touche de grâce.

Une nuée de flamants roses en bord de lac est toujours un aussi beau spectacle

Le lac du Green Crater Lake ne nous révèlera pas aujourd'hui sa belle robe émeraude

Une nuée de flamants roses en bord de lac est toujours un aussi beau spectacle Le lac du Green Crater Lake ne nous révèlera pas aujourd'hui sa belle robe émeraude
Le Green Lake n'est pas le seul attrait de ce petit sanctuaire Les animaux sont bien représentés dans le petit sanctaire du Green Crater Lake
Le Green Lake n'est pas le seul attrait de ce petit sanctuaire Les animaux sont bien représentés dans le petit sanctaire du Green Crater Lake
Le mâle est vraiment une bestiole très imposante Les euphorbes se mélangent aux autres arbres pour former une forêt assez épaisse
Le mâle est vraiment une bestiole très imposante Les euphorbes se mélangent aux autres arbres pour former une forêt assez épaisse

C'est l'heure de rentrer. On n'est plus totalement en mode voyage car on pense à notre retour de demain. Une dernière halte à notre site de flamants roses histoire de s'en remettre plein les yeux et on revient au camping qui s'est bien vidé, la plupart des familles indiennes qui nous avaient fait une belle animation ont plié bagages et c'est bien dommage car leurs chants et leurs danses généraient une joie très communicative. On passe la soirée à boucler nos affaires et nos sacs pour être fin prêts pour notre retour demain soir.

Mercredi 28 décembre

C'est la fin de notre voyage. On rentre sur Nairobi. Il n'y a qu'une grosse centaine de kilomètres à faire mais sur cet axe majeur très fréquenté, la conduite est disons, délicate et en tout cas stressante. On arrive sur la capitale sans trop souffrir de ses légendaires embouteillages. De retour chez Chris à Jungle Junction, on finalise les paperasses avec lui et on regarde un peu les nouveaux véhicules garés. Justement, il y a 2 4x4 de toulousains en pleine préparation de départ. Bien sûr on va les voir. Il s'avère que c'est un groupe d'amis qui comme nous a laissé ses voitures en gardiennage ici en faisant leur remonteé depuis l'afrique du sud par épisode. Ils reviennent juste pour les vacances de Noel et ils veulent aller pour quelques jours en Ouganda. Ca tombe bien, on en revient !On leur raconte un peu notre séjour et on leur donne tous les bons plans et autres infos récoltées. Mais c'est vraiment l'heure de partir maintenant alors on fait nos adieux à Totoy, qui une fois de plus a été parfait et on prend la navette pour l'aéroport. Comme à chaque fois, on a un gros pincement au coeur en laissant notre compagnon de route mais on sait que dans quelques mois, on le retrouvera pour de nouvelles aventures.

Kenya - Ouganda 2011 / Kenya 2ème partie : les lacs de la vallée du Rift

Ca peut toujours servir :

  • 1 Euro = 115 KES = Kenyan Shillings
  • 100 KES = 0,87 Euro
  • 1303 Kilomètres parcourus
  • Litre Gas-oil : de 114 à 116,7 KES
  • Guide utilisé : The Rough Guide to Kenya : bon guide en langue anglaise mais les Bradt ou Lonely Planet ont quand même ma préférence.
  • Cartographie : Tracks for Africa (T4A), un excellent outil recensant points d'intérets, hébergement, commerces, ... en plus des pistes et routes. Mais des erreurs subsistent donc toujours être vigilants et avoir une carte papier aussi !

  • Taxi aéroport - Jungle Junction : 3500 KES
  • Repas standard pour 2 (1 plat avec avec 1 boisson par personne) = de 1800 à 2200 KES
  • Réserve du Lac Baringo , valable 24 heures :
    • Entrée 2 personnes = 400 KES
    • la voiture = 100 KES
  • Réserve du Lac Bogoria , valable 24 heures :
    • Entrée 2 personnes = 2500 KES
    • la voiture = 750 KES
  • Parc National du Lac Nakuru, valable 24 heures :
    • Entrée 2 personnes, avec 1 nuit au Public Campsite de Makalia = 170 USD
    • la voiture = 300 KES
  • Réserve de Hell's Gate , valable 24 heures :
    • Entrée 2 personnes = 50 USD
    • la voiture = 300 KES
  • Sanctuaire du Green Crater Lake :
    • Entrée 2 personnes = 1400 KES
    • la voiture = 100 KES
  • Camping Eldoret - Naiberi River Camp (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 1000 KES
  • Camping Lac Baringo - Robert's Camp (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 1000 KES
  • Camping Naivasha - Camp Carnelley's (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 1600 KES
  • Camping Nakuru - Elmenteita Lodge (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 2000 KES
  • Ballade bateau sur Lac Baringo organisée par Robert's Camp ( forfait pour 1 bateau ) = 3000 KES
  • Kenya Wildlife Service : Organisation gouvernementale qui régit la plupart des parcs naturels et réserves du Kenya : www.kws.go.ke

 

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