Namibie-Botswana 2ème partie - Namibie : le pays Himba et ses vallées reculées pour rejoindre Epupa Falls et longer la Kunene jusqu'à Caprivi

Namibie-Botswana 2ème partie - Namibie : le pays Himba et ses vallées reculées pour rejoindre Epupa Falls et longer la Kunene jusqu'à Caprivi

Namibie-Botswana 2ème partie - Namibie : le pays Himba et ses vallées reculées pour rejoindre Epupa Falls et longer la Kunene jusqu'à Caprivi

Du 6 au 14 juin 2014

Marienfluss Valley -> Hartmann Valley -> Orupembe -> D3707 -> Opuwo -> Epupa Falls -> Kunene River Lodge -> Rundu -> Susuwe Triangle -> Caprivi Strip -> Kasane

Album photos Namibie-Botswana 2ème partie - Namibie : le pays Himba et ses vallées reculées pour rejoindre Epupa Falls et longer la Kunene jusqu'à Caprivi

Album photos Namibie-Botswana 2ème partie - Namibie :
le pays Himba et ses vallées reculées pour rejoindre Epupa Falls et longer la Kunene jusqu'à Caprivi


 

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Vendredi 6 Juin

Marienfluss Valley – Hartmann Valley

S'éveiller dans des panoramas aussi fantastiques est un vrai privilège et un pur bonheur. Nous profitons de chaque instant de ce merveilleux petit-déjeuner matinal.
Aujourd'hui, nous allons faire la piste des drums, ces barils vides et colorés qui servent de points de repère sur les pistes des vallées environnantes. Nous laissons la piste qui s'enfonce vers la vallée de Marienfluss pour celle qui redescend vers le sud-ouest. Elle rejoint les montagnes pour s'y enfoncer et on retrouve donc de nouveaux pas mal de caillasse. Peu à peu la végétation s'amoindrit et les paysages deviennent de plus en plus arides. Nous parvenons à Roidroom, nom afrikanner qui désigne le baril rouge qui sert de repère pour le croisement des 2 principales pistes du coin. C'est le drum le plus connu et le plus fréquenté car la plupart des gens qui arrivent jusqu'ici passe par cette piste qui vient du sud. C'est l'occasion d'une pause au milieu de nulle part, mais les montagnes qui nous entourent de loin atténue cette sensation de désolation.
Nous continuons la piste vers l'ouest. Nous sommes maintenant sortis de la vallée de Marienfluss et les paysages se révèlent de plus en plus désertiques et désolés. Les herbes jaunies sont de plus en plus rases et clairsemées tandis que les arbustes de plus en plus rabougris tendent à disparaître. Nous parvenons un peu plus tard au bidon bleu. C'est de nouveau l'occasion d'une halte. C'est la seule trace d'humanité dans les environs et c'est surtout un bon moment à passer à rechercher les témoignages souvent teintés de beaucoup d'humour des voyageurs qui sont passés ici. Nous poursuivons toujours vers l'ouest, vers l'océan Atlantique que pourtant nous ne pouvons pas rejoindre. Nous entrons maintenant dans une zone carrément désertique.

Quel bonheur de s'éveiller dans de tels décors Un petit groupe d'autruches surprises par notre arrivée
Quel bonheur de s'éveiller dans de tels décors Un petit groupe d'autruches surprises par notre arrivée
La blondeur des herbes sèches donnent une touche de douceur à ces magnifiques paysages Roidroom ou Red drum, le premier bidon de la piste des drums
La blondeur des herbes sèches donnent une touche de douceur à ces magnifiques paysages Roidroom ou Red drum, le premier bidon de la piste des drums
Ici, les paysages deviennent plus durs, empreints d'une certaine désolation Blue drum, le bidon bleu est une autre point de repère bien pratique
Ici, les paysages deviennent plus durs, empreints d'une certaine désolation Blue drum, le bidon bleu est une autre point de repère bien pratique

Oranjedrum, n'est rien d'autre qu'un bidon orange qui marque encore une fois le croisement entre deux pistes. Cette fois-ci on a vraiment l'impression d'être perdu au milieu de nulle part. Ce point marque l'entrée de la vallée de Hartmann. Nous prenons donc la piste qui remonte vers le Nord. On traverse d'immenses étendues dignes du désert de Sahara. A perte de vue ce n'est quasiment plus que du sable et des roches quand les montagnes se dressent. Il commence à faire sérieusement chaud, on s'y croirait vraiment. On arrive ainsi à Groendrum, le bidon vert, le dernier de la série de bidons. Sur celui-ci, beaucoup de monde a gravé son nom pour marquer son passage. Bien sûr, on ne peut pas déroger à cette règle et à notre tour, nous gravons nos noms, espérant secrètement pouvoir revenir d'ici quelques années et retrouver nos inscriptions. 

Il est temps pour nous de faire une pause déjeuner mais dans cet environnement devenu complétement désertique on aimerait bien trouver un moyen de s'abriter de la chaleur. Comme il y a un lit de rivière un peu plus loin, nous prenons une piste qui y descend. Notre intuition était bonne, sur les bords, des arbres sont présents et nous offre une ombre maigre mais salvatrice. On peut ainsi manger et reprendre des forces dans des conditions supportables à défaut d'être agréables.

Dans de telles immensités, les quelques reliefs sont de bons repères Après le bidon bleu, c'est le tour du bidon orange comme repère sur les pistes
Dans de telles immensités, les quelques reliefs sont de bons repères Après le bidon bleu, c'est le tour du bidon orange comme repère sur les pistes
Le désert se découvre peu à peu C'est encore une fois l'occasion de laisser une trace de notre passage en ces lieux reculés
Le désert se découvre peu à peu C'est encore une fois l'occasion de laisser une trace de notre passage en ces lieux reculés

On prend ensuite la piste qui remonte la vallée de Hartmann le plus à l'ouest. Les paysages traversés sont fantastiques avec un mélange sans cesse renouvelé de dunes et de montagnes. En s'approchant de la rivière Kunene, les reliefs s'accentuent et les montagnes sont de plus en plus présentes avec leur roche foncée qui tranche sur le sable ocre du désert, mais les étendues restent toujours aussi immenses. Dans ce désert qu'on imagine sans vie, on aperçoit parfois des traces de passages d'animaux comme ces empreintes de gros chat ou des marques de sabots sur la piste. A un moment, on a aussi la chance de découvrir sur des flancs de dunes, des «  fairy circle  » les fameux cercles de fée qu'on ne trouve qu'en Namibie. 

On roule ainsi sur des kilomètres au cœur panoramas magnifiques. Quand on arrive au bout de la piste, c'est le clou du spectacle, une vue à couper le souffle sur la vallée qui borde la rivière Kunene, frontière naturelle avec l'Angola. Le promontoire sur lequel on est juché surplombe l'immense vallée qui déroule son tapis de sable à perte de vue, jusqu'à sa rencontre avec la rivière dominée de l'autre côté par une chaine de montagnes plissées à priori infranchissables. C'est rude, sauvage mais de toute beauté. Nous décidons de nous aventurer un peu plus à l'ouest, vers ce qu'on appelle ici les Monster Dunes. Une piste en cul de sac mais on est très tentés par ces fameuses dunes. Mais cela s'avère plus loin que ce qu'on pensait et en plus la piste devient de plus en plus sableuse par endroit. Nous sommes mêmes parfois obligés de nous y prendre à plusieurs fois pour franchir certains passages alors qu'on n'est même pas encore arrivés dans la région des dunes. Avec nos pleins complets d'eau et de carburant, on est très lourd ce qui est un handicap assez gênant pour le franchissement des dunes. Finalement, on décide de ne pas batailler et de renoncer aux dunes. On fait demi-tour pour revenir vers le bout de la vallée et de là on emprunte une piste qui nous emmène en son cœur. C'est grisant de rouler dans ce boulevard de sable bordé par des montagnes imposantes et un désert superbe. Malheureusement, ce bonheur est de courte durée car ensuite, la piste est réservée au seul lodge des alentours. On emprunte alors la piste qui redescend la vallée de Hartmann par l'est. On arrive sur un petit aérodrome, celui du lodge, ce qui génère beaucoup de traces dans tous les sens. Du coup, on cafouille pas mal de temps avant de trouver la bonne piste. On longe de nouveau de petites montagnes sur notre droite. A un moment, on débusque un petit troupeau de zèbres de Hartmann, les bien nommés. On aimerait bien se trouver un endroit sympa pour y bivouaquer mais dans cette partie de la vallée, c'est interdit, alors on continue.

Nous approchons des grandes dunes qui forment ensuite une barrière infranchissable Les étendues traversées sont immenses
Nous approchons des grandes dunes qui forment ensuite une barrière infranchissable Les étendues traversées sont immenses
Ici aussi on peut admirer les mystérieux cercles de fée La vallée de Hartmann est un incroyable mélange de dunes de sable et de montagnes
Ici aussi on peut admirer les mystérieux cercles de fée La vallée de Hartmann est un incroyable mélange de dunes de sable et de montagnes
Grâce à notre cher Totoy, nous pouvons atteindre des endroits vraiment sublimes Entre deux flancs de montagnes une vue impressionnante sur la vallée
Grâce à notre cher Totoy, nous pouvons atteindre des endroits vraiment sublimes Entre deux flancs de montagnes une vue impressionnante sur la vallée
Descendus dans la vallée, nous pouvons en apprécier maintenant sa véritable immensité A notre grande surprise, on découvre une petite troupe de zèbres de Hartmann, les bien nommés
Descendus dans la vallée, nous pouvons en apprécier maintenant sa véritable immensité A notre grande surprise, on découvre une petite troupe de zèbres de Hartmann, les bien nommés

La piste part un peu plus vers les montagnes et les paysages changent de nouveau. La roche prend le pas sur le sable. En passant le lit d'une rivière, on décide de le remonter pour se trouver un emplacement pour passer la nuit. On trouve rapidement un endroit très agréable pour installer notre camp. En explorant à pied les alentours, on découvre pas mal de traces de sabots, sûrement de springboks et d'oryx et même des empreintes de félins mais on ne voit personne. 

Nous passons une soirée dans un silence absolu, avec la seule compagnie des étoiles.

Samedi 7 juin

Hartmann Valley - Marienfluss Valley

Une fois de plus, nous avons passé une nuit d'une tranquillité extrême. Malgré tous nos espoirs, l'absence de traces autour du bivouac démontre que nous n'avons pas eu de visites nocturnes. Nous reprenons la piste d'hier qui alterne reliefs et lits de rivière. Peu à peu, une grande plaine avec pas mal d'arbres se dessine au loin, cernée par les montagnes. Au bout de plusieurs kilomètres, nous arrivons dans la grande plaine et de suite on a l'impression de pénétrer dans un éden oublié. Un groupe de grosses outardes s'envole à notre passage. Puis des troupeaux d'oryx et de springboks se découvrent peu à peu. On a même droit à une superbe girafe qui nous toise avec une curiosité marquée. Après la rudesse et la désolation du désert traversé hier, on assiste à une véritable explosion de vie. En plus, nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Alors que nous poursuivons la piste, des oryxs surgissent de partout. C'est incroyable, on n'a jamais vu ça. Des troupeaux de plus d'une cinquantaine de bêtes se mettent à galoper quand ils nous aperçoivent. Comme la piste longe les montagnes de part et d'autre, ils nous accompagnent dans notre itinéraire pour notre plus grand bonheur. Au bout d'un moment, voyant qu'ils n'arrivent pas à se débarrasser de nous, ils traversent juste devant pour passer de l'autre côté et tenter une percée dans la barrière rocheuse. On voit tellement d'oryxs d'un coup qu'on se demande si on ne se retrouve pas au cœur de la migration des oryxs  ! C'est un festival de cornes effilées et de sabots. De temps en temps, perdus au milieu des puissants oryxs, des springboks découvrent leur silhouette gracile. Alors qu'on pensait vivre un moment au summum de ce que la vie sauvage pouvait nous offrir, nous découvrons plusieurs petites troupes de zèbres de Hartmann qui cavalent eux aussi sur nos côtés, à flanc de montagnes. C'est impressionnant de voir comment ils galopent à toute vitesse mais avec une aisance rare sur un terrain aussi accidenté. Nous avons le temps de bien observer le manège d'un de ces groupes, en particulier le comportement de l'étalon qui prend très à cœur son rôle de protecteur de la troupe. Nous avons beaucoup de chance d'assister à un tableau aussi riche et vivant de la faune sauvage namibienne. C'est très réconfortant de voir qu'il existe encore des endroits dans ce monde où elle peut être aussi vigoureuse, contre toute attente.

On est toujours dans la vallée de Hartmann et pourtant les paysages ont radicalement changé Un immense troupeau de springboks prend le soleil
On est toujours dans la vallée de Hartmann et pourtant les paysages ont radicalement changé Un immense troupeau de springboks prend le soleil
Pour une fois, cet oryx ne détale pas à notre arrivée Encore une jolie surprise, une magnifique girafe dans de tout aussi magnifiques décors
Pour une fois, cet oryx ne détale pas à notre arrivée Encore une jolie surprise, une magnifique girafe dans de tout aussi magnifiques décors
De grands troupeaux d'oryx courent de part et d'autre des montagnes Dès qu'ils pensent s'être suffisamment éloignés du danger, tout le monde s'arrête pour ré-évaluer la menace
De grands troupeaux d'oryx courent de part et d'autre des montagnes Dès qu'ils pensent s'être suffisamment éloignés du danger, tout le monde s'arrête pour ré-évaluer la menace
Dès qu'ils estiment que la distance entre eux et nous n'est plus suffisante, ils prennent de nouveau la fuite Par moment c'est un véritable chaos de cornes hérissées devant nous
Dès qu'ils estiment que la distance entre eux et nous n'est plus suffisante, ils prennent de nouveau la fuite Par moment c'est un véritable chaos de cornes hérissées devant nous

Encore ébahis par le fabuleux spectacle qu'on vient de vivre, nous atteignons le bout de la vallée. On a été tellement bluffé par cet épisode incroyable de vie sauvage qu'on en oublierait presque la beauté des paysages qui défilent sous nos yeux. On retrouve ensuite le bidon bleu puis le rouge et prend la bifurcation qui marque l'entrée de la vallée de Marienfluss. Bien qu'il y ait très peu d'animaux à voir, cette vallée nous dévoile des panoramas grandioses entre la savane dorée, le sable rouge et le ciel bleu. Alors dans ce décor de rêve, on s'offre un pique-nique grandeur nature. 

On poursuit vers la rivière Kunene mais en s'approchant, un vent fort se lève et pourtant il fait toujours très chaud. Quand on arrive au camping communautaire installé au bord de la rivière, impossible de rester sous les emplacements habituels, situés sous les grands arbres mais trop exposés. Alors on s'installe comme on peut entre de gros bosquets d'arbustes pour s'abriter au maximum. Dommage que le vent souffle aussi fort, on aurait pu se balader le long de la rivière.

 

Dimanche 8 juin

Vallée de Marienfluss – Opuwo

Le vent s'est un peu calmé dans la nuit mais a repris de plus belle dès le matin, difficile de bien démarrer dans ces conditions. On quitte le camping au plus vite et au bout de quelques kilomètres il n'y a quasiment plus de vent, très surprenant. On remonte la même piste unique dans l'autre sens puis on emprunte l'autre grande piste qui passe entre le mont sacré des Himbas et les montagnes de Hartmann. Peu de vie sauvage mais pas mal d'animaux domestiques car il y a plusieurs camps himbas dans des paysages toujours aussi fantastiques. Sur la fin, comme une surprise d'adieu, on découvre un énorme troupeau d'autruches, plusieurs dizaines de silhouettes sombres qui se découpent comme des ombres chinoises sur le parterre d'herbes jaunies. Elles sont superbes, on aurait jamais imaginé qu'elles puissent se rassembler en aussi grand nombre. Parvenus tout au bout de la vallée on aperçoit un panneau sur le bord de la piste mais tourné dans l'autre sens. «  No entry  » voilà l'inscription qui est marquée. Sur le coup, on est assez mal à l'aise d'être entré sur ce territoire mais on n'a vu aucun panneau donc on ne pouvait pas s'en douter. On espère seulement n'avoir offensé personne sans le vouloir.
Plus loin, la piste se rapproche un peu des montagnes et nous laisse l'occasion d'observer de nouveau un petit groupe de zèbres. Comme à chaque fois, ceux-ci nous observent puis tous en choeur, détalent pour se réfugier sur les flancs caillouteux des montagnes. On rejoint la piste principale et plus tard on retrouve le carrefour de Rooidrom et la mauvaise piste jusqu'à Bluedrom.

Nous voici arrivés à destination, au bord de la rivière Kunene Herbes blondes et montagnes ocres, le cocktail gagnant des couleurs en Namibie
Nous voici arrivés à destination, au bord de la rivière Kunene Herbes blondes et montagnes ocres, le cocktail gagnant des couleurs en Namibie
A chaque détour, les points de vue sont différents mais toujours d'une beauté saisissante On a rarement l'occasion de voir autant d'autruches rassemblées en troupeau
A chaque détour, les points de vue sont différents mais toujours d'une beauté saisissante On a rarement l'occasion de voir autant d'autruches rassemblées en troupeau
En quittant Marienfluss, on sait au fond de nous qu'on y reviendra forcément Comme un dernier adieu, un petit groupe de zèbres de Hartmann nous salue
En quittant Marienfluss, on sait au fond de nous qu'on y reviendra forcément Comme un dernier adieu, un petit groupe de zèbres de Hartmann nous salue

De là, on opte pour la piste qui descend au sud. Les panoramas changent rapidement, la végétation devient de plus en plus clairsemée et les paysages de plus en plus désolés. On aperçoit quand même quelques orys de temps en temps mais la vie semble vouloir fuir cet endroit qui ressemble de plus en plu à un désert total. Forcément, quand arrive l'heure de la pause déjeuner, la tâche est ardue pour trouver un endroit avec de l'ombre. Heureusement, au bout d'un bon moment, on tombe sur le lit asséché d'une rivière avec un peu de végétation rabougrie et même des petits arbres qui fournissent une ombre maigre et clairsemée mais de l'ombre tout de même. Au vu des crottes séchées qui jonchent le sol, l'adresse doit être bien connue des oryx du coin. Après cette halte bienfaisante, on reprend la piste pour traverser cette morne plaine. On retrouve ainsi Orupembe où forcément on s'arrête pour s'enfiler une bonne bière fraiche. 

La côte atlantique n'est pas loin comme le laissent présager les montagnes couvertes de sable Pour redescendre, on a le choix entre les pistes de caillasse des montagnes et la tôle ondulée du désert
La côte atlantique n'est pas loin comme le laissent présager les montagnes couvertes de sable Pour redescendre, on a le choix entre les pistes de caillasse des montagnes et la tôle ondulée du désert
Après la longue traversée monotone du désert, nous retournons avec plaisir dans les montagnes Souvent, les animaux ont du mal à quitter la piste pour fuir et ça peut durer longtemps !
Après la longue traversée monotone du désert, nous retournons avec plaisir dans les montagnes Souvent, les animaux ont du mal à quitter la piste pour fuir et ça peut durer longtemps !

Cette fois-ci on prend la D3707 qui part très vite dans les montagnes, changement radical de paysages. De temps en temps, on croise quelques campements himbas mais c'est très peu peuplé. Une fois la chaine de montagnes traversée, la piste rejoint la rivière Hoarusib bordée de palmiers, donnant des airs d'oasis accueillante à la vallée. C'est magnifique. En plus de temps en temps quelques animaux sauvages comme des autruches ou des springboks mais pas d'éléphants, à moins qu'ils ne restent bien à l'abri dans le lit de la rivière. La piste serpente gentiment dans la plaine maintenant plutôt habitée.

Tout à coup, David m'annonce «  J'ai plus de freins  !  »
Moi  : «  Comment ça  t'as plus de freins ?!?!?»
David, tout en appuyant à plusieurs reprises sur les freins «  Non, je n'ai plus de freins  !!!  » 
Moi  : «  Comment on va faire  ?!?  »
David, avec son sang froid habituel «  T'inqu'iètes pas, je vais ralentir et on va finir par s'arrêter  »

J'ai l'impression de me retrouver dans un de ces films ou le héros s'aperçoit qu'on a saboté les freins de son véhicule, sauf que là c'est pour de vrai. Heureusement on ne roule pas vite et contrairement à il y a moins d'une heure, on n'et plus dans la montagne, pas de ravin, pas de gros virage à l'horizon. Au bout de quelques minutes, David parvient à immobiliser Totoy. Il inspecte la voiture et le verdict tombe  : rupture du support d'amortisseur avant qui au passage a sectionné le tuyau de liquide de freins. Bien sûr, ce n'est pas réparable sur place. Seule solution, rejoindre Opuwo et espérer réparer là bas. Petit détail, on est à Otjinil soit à 90 km d'Opuwo. David doit jongler avec les vitesses courtes et longues et le frein moteur. En cas d'urgence, il y a encore un peu de de freins à l'arrière avec le frein à main. On est un peu sous le choc car dans notre malheur on a beaucoup de chance que ça nous arrive dans cette portion là de la piste et pas trop loin d'accès d'Opuwo. L'ambiance est bien plombée dans la voiture. David a beau me répéter qu'on ne risque rien, je me crispe dans mon siège en priant pour qu'aucune bestiole ou pire, aucun piéton ne déboule devant nous.
Le comble, c'est que la piste qui était devenue plutot facile dans la vallée se dégrade avec des passages vraiment pénibles. C'est très stressant.

La rivière Hoarusib qui s'écoule parfois dans la vallée donne des airs d'oasis Sans freins à la voiture, on espère que la piste ne rencontrera pas trop de reliefs
La rivière Hoarusib qui s'écoule parfois dans la vallée donne des airs d'oasis Sans freins à la voiture, on espère que la piste ne rencontrera pas trop de reliefs

Pour couronner le tout, on doit se résoudre à rouler ainsi de nuit pour les derniers 30 km où on rejoint la grande piste qui heuresuement s'avère bien meilleure. Serge et Jacline passent devant et nous annoncent les difficultés rencontrées à la radio pour que David puisse antiviper et adpater sa conduite. Au bout d'un temps interminable, on arrive enfin à Opuwo et son lodge sympa avec camping. Le repas du soir au resto nous permet de récupérer un peu d'énergie et de moral.


Lundi 9 juin

Opuwo - Epupa

On est assez tendus ce matin. On sait bien qu'on va trouver une solution à notre gros pépin mécanique, mais le tout est de savoir combien de temps ça va prendre et comment ça va impacter la suite de notre voyage. Ayant déjà fait le tour de la ville il y a quelques jours, on n'a pas souvenir d'avoir vu un garage avec un bon équipement. Mais on sait bien qu'en Afrique, tout est possible alors on discute à droite et à gauche en demandant où on peut trouver un garage avec un bon soudeur et un poste à souder de compétition pour souder notre support d'amortisseur. On nous propose d'aller au garage du lodge où le mécano devrait pouvoir nous aider.
Hendrick, le jeune serveur et guide dont on a fait connaissance la veille, nous prend en charge et nous emmène à l'atelier. Ils ont un minimum d'équipement et surtout un gros poste à souder. On explique la situation au mécano qui accepte de s'occuper de notre problème. Nous sommes soulagés. Serge et Jacline partent en ville faire les ravitaillements d'usage et nous on reste sur place. Comme à chaque fois, David surveille attentivement la moindre opération effectuée sur la voiture.
Finalement, la réparation est faite dans la matinée  : le support d'amortisseur est ressoudé et le tuyau de frein, réparé et réajusté avec les moyens du bord. J'ai du mal à croire qu'on puisse repartir ainsi mais David, qui a bien surveillé chaque étape, m'assure que le mécano a fait du bon boulot et qu'on ne peut rien faire de mieux, alors soit  !
On déjeune au lodge en profitant de sa belle terrasse et on part vite fait en ville pour faire nous aussi nos ravitaillements en carburant et en courses. Opuwo est toujours aussi surprenante avec ses airs de far-west où tout semble possible et toutes ces ethnies qui s'entrecroisent. On prend enfin la route pour Epupa où on arrive en toute fin de journée dans un camping juste à côté des chutes éponymes. On retrouve nos amis australiens qui ont sagement renoncé à tenter la Van Zyl Pass en sens inverse.

 

Mardi 10 juin

Epupa - Otjiwawere

Notre emplacement au camping est tout simplement idyllique et nous en profitons pleinement pendant le petit-déjeuner et le reste du lever. Devant nous, le large lit de la rivière Kunene, bordé d'une forêt de palmiers. L'endroit respire le calme et la sérénité même si on entend le grondement des chutes toutes proches. Même si nous connaissons déjà l'endroit, nous partons nous promener le long des chutes d'Epupa. En ce début de saison sèche, leur débit est impressionnant et le cadre magnifique. Cette fois-ci, nous poussons l'exploration un peu plus loin sur le sentier. On peut y admirer les deux versants de la rivière Kunene, situé chacun dans un pays différent, la Namibie et l'Angola. Ce dernier est bien sûr celui qu'on voit le mieux. Les chutes s'enfoncent dans des gorges assez profondes, puis le lit de la rivière s'élargit de nouveau. De multiples cascades et petites chutes entourent les chutes principales. Au milieu de toutes ces eaux, de la végétation a trouvé sa place, on peut même y voir baobabs et palmiers parfois enchevêtrés, c'est superbe. Suivant la saison, les paysages doivent changer du tout au tout, en tout cas, à cette époque ci, c'est vraiment beau. Ce n'est pas pour rien que l'endroit est un haut lieu touristique de la Namibie et le petit marché artisanal installé face aux campings peut en témoigner. On savait les Himbas rudes en affaires mais là c'est encore plus dur de marchander.

Après les dernières journées plutôt rudes, on a trouvé l'endroit idéal pour se remettre La rivière Kunene est la frontière naturelle avec l'Angola
Après les dernières journées plutôt rudes, on a trouvé l'endroit idéal pour se remettre

La rivière Kunene est la frontière naturelle avec l'Angola

En début de saison sèche, les chutes Epupa ont encore un bon débit Sur la rive angolaise, un enchevêtrement de cascades et de baobabs
En début de saison sèche, les chutes Epupa ont encore un bon débit Sur la rive angolaise, un enchevêtrement de cascades et de baobabs

On attaque la fameuse piste à mauvaise réputation  : jusqu'à 3 jours pour faire 90 kilomètres suivant les conditions. Au début, on a un peu de mal à la trouver car il y a des traces un peu partout, heureusement grâce à Virginie (c'est le nom qu'on a donné à notre GPS) équipé de l'incontournable cartographie T4A, on finit par la repérer. C'est une piste de caillasses avec de mauvais passages et parfois même des passages difficiles surtout pour nous avec notre cellule et pas mal de ballant. Mais en y allant doucement, tout se passe bien. Pourquoi se donner tant de peine  ? Tout simplement parcequ'on longe la rivière Kunene au cœur de ce désert de montagnes et les paysages sont magnifiques. De temps en temps, on traverse des camps Himbas avec des rencontres sympathiques, la plupart du temps des jeunes filles et des enfants. A chaque fois, c'est une occasion supplémentaire d'admirer la richesse et la complexité de leurs accessoires et surtout le soin et le soucis du détail qu'ils accordent à leur apparence, ce qui leur confère une belle et fière allure.
Entre l'état de la piste, les arrêts photos et les rencontres, on avance très lentement. David est très concentré sur la conduite, voulant épargné au maximum notre Totoy convalescent. Régulièrement, on peut admirer les superbes points de vue sur la rivière et sa vallée verdoyante.
Comme il fait quand même bien chaud, on profite d'un passage de la piste dans une forêt de grands arbres et de palmiers le long de la rivière pour notre pause pique-nique. Au bout d'un moment, on entend des voix et on s'aperçoit que deux jeunes femmes avec des enfants se sont installées pas très loin mais un peu à l'écart. Comme on se fait un peu de thé, nous allons les voir pour les saluer et partager nos biscuits en dessert avec le thé à la menthe. Elles sont charmantes et curieuses mais quand même un peu sur leur réserve en particulier lorsqu'on leur offre le thé. Elles ne sont pas très motivées pour y goûter même après m'avoir vu le boire, les gâteaux eux, remportent un succès beaucoup plus franc. Après ce moment très sympathique, riche en regards, interrogations et sourires, nous rattaquons la piste.

La piste offre de superbes points de vue sur la rivière Kunene De temps en temps la piste traverse de petits lits de rivière heureusement à sec
La piste offre de superbes points de vue sur la rivière Kunene

De temps en temps la piste traverse de petits lits de rivière heureusement à sec

La rivière Kunene, elle, est bien en pleines eaux Par endroit, les paysages sont un véritable enchantement
La rivière Kunene, elle, est bien en pleines eaux Par endroit, les paysages sont un véritable enchantement
Par moment, la piste quitte le bord de la rivière mais pas pour longtemps La piste qui passe dans les montagnes est souvent délicate
Par moment, la piste quitte le bord de la rivière mais pas pour longtemps La piste qui passe dans les montagnes est souvent délicate
De jeunes filles himbas très curieuses de nous rencontrer et surtout très chaleureuses Prendre cette piste n'est pas de tout repos mais les efforts sont toujours récompensés
De jeunes filles himbas très curieuses de nous rencontrer et surtout très chaleureuses

Prendre cette piste n'est pas de tout repos mais les efforts sont toujours récompensés

On continue sur le même rythme toute l'après-midi avec des passages plus ou moins intenses dans la difficulté. On fait du 15 km/h maxi  pour ne pas se faire trop secouer. A chaque fois qu'on peut approcher la rivière de plus près, on fait un arrêt pour se dégourdir les jambes et faire une pause. En fin de journée, on a droit à une portion particulièrement délicate alors on décide de se poser dès que possible pour le bivouac. On pousse un peu plus loin vers un campement communautaire marqué sur la carte mais il n'y a plus rien à part quelques piquets. En tout cas, il est très bien placé avec un peu plus loin une belle plage sur la rivière. On préfère s'en éloigner un peu pour laisser la place aux animaux s'ils viennent boire et on s'installe en retrait. C'est un bivouac bien sauvage comme on les aime. D'ailleurs, plusieurs bruits entendus dans la soirée nous confirment que nous ne sommes pas seuls. Il me semble même reconnaître les sons rauques et gutturaux d'un léopard en maraude mais ils sont bien lointains. Par contre, on est bien sûr d'entendre le bruit de piétinement d'un troupeau qui passe à côté de nous mais un troupeau de quoi, ça c'est une autre histoire. Nous passerons la soirée ainsi, entre les crépitements du feu et les sons de la nature que nous guettons avec curiosité.


Mercredi 11 Juin

Otjiwawere - Kunene River lodge

Réveil dans le calme du lever du soleil. Après ces instants de sérénité sauvage, nous reprenons la piste qui très vite redevient particulièrement rocailleuse et pénible. Il nous reste juste 25 kilomètres à faire mais il va falloir deux bonnes heures à ce rythme là. Ce matin, c'est Serge qui est parti en éclaireur. Il nous appelle à la radio  pour nous prévenir qu'il n'y a pas moins de 5 véhicules qui sont en train de remonter dans l'autre sens. Heureusement, on est dans un passage un peu plus large que d'habitude et l'opération est possible mais il faut quand même guider et manoeuvrer avec précision. Cela se joue à quelques dizaines de centimètres à peine. Ce sont des vacanciers sud-africains, ils n'en sont qu'au début de leur odyssée sur cette piste. Nous préférons être à notre place  !
Un peu plus loin, l'état de la piste s'améliore peu à peu et au bout d'une heure le relief diminue. Cela devient de plus en plus facile. On arrive enfin au lodge où on déguste un breakfast bien mérité en admirant la vue sur la rivière Kunene, large et paisible. Le cadre est magnifique et inspire à se poser quelques jours.

On attaque maintenant une partie particulièrement rocailleuse Croiser un autre véhicule demande de manoeuvrer avec adresse
On attaque maintenant une partie particulièrement rocailleuse Croiser un autre véhicule demande de manoeuvrer avec adresse
Changement de végétation mais toujours des paysages grandioses De magnifiques fleurs avec les Zebra Mountains en toile de fond
Changement de végétation mais toujours des paysages grandioses De magnifiques fleurs avec les Zebra Mountains en toile de fond

On décide donc de rester et de profiter de ce havre de douceur et de verdure après tant de rudesse et d'apreté.

Mais dans l'après-midi, on se lance dans une mini-expédition pour aller voir les chutes de Ruacana où nous avions passé la frontière depuis l'Angola lors de notre traversée de l'Afrique il y a 10 ans. Mais cela s'avère bien plus loin que ce qu'on pensait et surtout la piste, bien que bien meilleure que celle de ce matin, n'est pas très roulante et on met plus d'une heure pour s'y rendre. Non seulement, les chutes de Ruacana sont assez compliquées à trouver mais en plus elles sont complètement asséchées  ! En effet, un barrage a été construit depuis en amont des chutes. Celles-ci sont rarement en eau, seulement quand ils font un lâcher ou presque. On est très déçus, d'autant plus qu'on a toute la piste à se retaper dans l'autre sens. Du coup, on rentre au camping de nuit, non sans avoir fait un petit détour supplémentaire pour voir une jolie crique sur la rivière  : on ne se refait pas  !

Les chutes de Ruacana, désespérément vides depuis la construction du barrage Par endroit, la rivière Kunene est aussi paisible qu'un lac
Les chutes de Ruacana, désespérément vides depuis la construction du barrage Par endroit, la rivière Kunene est aussi paisible qu'un lac

L'avantage des établissements comme le Kunene lodge, c'est qu'on peut manger au restaurant. Ce qui nous permet de ne pas être de corvée repas après des journées finalement aussi remplies que celle d'aujourd'hui.


Jeudi 12 juin

Kunene River lodge - Rundu

Aujourd'hui, sera une longue journée de route, une étape de liaison comme qui dirait. Nous devons rejoindre la bande de Caprivi et on en est bien loin. Alors, avant de se lancer dans ce long périple, on savoure nos derniers instants dans cet endroit si agréable.
On commence d'abord par la piste qui part à Ruacana, celle-là on la connait bien puisqu'on la déjà parcourue hier. Au bout d'une heure et quart, on retrouve le goudron et on apprécie le changement.
A la ville de Ruacana, on fait le complément de carburant car on ne sait pas si on en retrouvera avant Rundu. Ensuite, on trace jusqu'à Ondangwa.
Tout a changé, les paysages se sont aplanis peu à peu et on ne voit plus les silhouettes si familières maintenant des Himbas, nous sortons de leur territoire.

La piste pour aller à Ruacana est piégeuse à cause de son apparente facilité Peu à peu nous quittons la rivière Kunene et les paysages deviennent de plus en plus arides
La piste pour aller à Ruacana est piégeuse à cause de son apparente facilité Peu à peu nous quittons la rivière Kunene et les paysages deviennent de plus en plus arides

A Ondangwa, on tente une coupe par la piste pour éviter un gros détour par le goudron. Ce qui semble être une bonne idée sur la carte, ne l'est pas forcément dans la réalité. On se retrouve sur une piste en très mauvaise tôle ondulée au début et qui devient juste passable par la suite. Comme il n'y a pas beaucoup de monde, on adopte la vitesse de croisière de 90 km/h, seule vitesse à laquelle on ne vibre pas de partout sur cette satanée piste mais attention au manque d'adhérence, il faut être très vigilant. Nous parcourons finalement assez rapidement les 90 kilomètres qui nous sépare de la route B1 et de son goudron.

C'est une route très monotone, avec un peu de population de temps en temps puis quasiment plus. On pique-nique ainsi au milieu de nulle part. On reprend ensuite la route toujours aussi peu fréquentée. Au bout de plusieurs centaines de kilomètres, on rejoint de nouveau une rivière mais cette fois-ci il s'agit de l'Okavango. De nouveau, on retrouve plein de monde. C'est la fin de l'après-midi et manifestement le moment où le bétail va boire. On croise des centaines de troupeaux qui vont à la rivière ou en reviennent et à chaque fois il faut stopper pour les laisser traverser. Il se dégage une atmosphère très agréable dans ces villages aux jolies cases avec leur palissade. Du coup, on arrive à la nuit tombée à Rundu puis au lodge après un petit passage par une piste. On est dans l'obscurité complète pour s'installer dans le camping, ce qui n'est pas l'idéal mais comme on est revenu à la civilisation, il y a l  'électricité.
Une fois encore, on compense notre arrivée tardive par un diner au resto. L'ambiance est assez particulière car il n'y a aucun touriste. Ce sont des travailleurs et des hommes d'affaires qui fréquentent les lieux. On nous sert du poulet frit alors qu'on s'attendait à du poulet grillé. Il a un peu de mal à passer mais vu le temps qu'on a attendu, on s'en contentera avec un doggy bag pour demain midi.


Vendredi 13 juin

Rundu - Nambwa Community Campsite

De l'autre côté de la rivière s'élèvent les bruits habituels d'un quartier qui s'éveille : les rires et les pleurs d'enfants, les gens qui discutent, les cris du bétail qui part paitre ou s'abreuver mais peu de bruits citadins. Avec la lumière douce du petit matin, on peut apprécier le cadre qui nous entoure et le camping nous fait finalement bien meilleure impression que lors de notre arrivée de nuit.
Les ravitaillements habituels en carburant et vivres nous prennent plus de temps que prévu et c'est en fin de matinée que nous quittons Rundu. La route de goudron est toujours aussi monotone au point de vue des paysages. De temps en temps, quelques habitations rassemblées qu'on peut prendre pour des villages montrent une présence humaine avec en plus les signes de déforestation qui vont souvent avec.

Après les terribles pistes du Kaokoland, on est assez contents de trouver du goudron Traverser la bande de Caprivi est très monotone, sauf si on rencontre des animaux
Après les terribles pistes du Kaokoland, on est assez contents de trouver du goudron Traverser la bande de Caprivi est très monotone, sauf si on rencontre des animaux

 

Après une halte pique-nique au niveau de Divundu, on quitte la route pour une piste devant nous amener à notre campsite. Comme il fait partie d'un parc, on doit s'acquitter également des droits d'entrée, heureusement le bureau des formalités est juste à l'entrée.
On a une quinzaine de kilomètres à faire mais vu le sable profond auquel on a affaire, il nous faut presque une heure pour les parcourir. En plus, sur la route, on a droit à plusieurs rencontres avec des éléphants qu'il faut toujours prendre le temps de laisser passer tranquillement.
Après avoir traversé une zone de forêt, on arrive sur une vaste plaine qui borde le Kwando Channel, un affluent de l'Okavango. Depuis un point de vue, on peut admirer le panorama qui nous fait immédiatement penser aux paysages rencontrés dans le delta de l'Okavango. On aperçoit des impalas et des lechwes qui affectionnent particulièrement ces zones humides.

Les éléphants semblent apprécier le Bwabwata NP Le Bwabwata NP a souvent des airs de delta de l'Okavango
Les éléphants semblent apprécier le Bwabwata NP Le Bwabwata NP a souvent des airs de delta de l'Okavango
Quel privilège d'être ainsi immergé au coeur de la nature sauvage Notre bivouac sur les berges de la rivière Kwando
Quel privilège d'être ainsi immergé au coeur de la nature sauvage Notre bivouac sur les berges de la rivière Kwando

Le campsite est très bien situé sur le Channel et les hippos sont au rendez-vous, que demander de plus  !

Soirée au son des hippos qui se sont installés un peu plus loin pour la nuit


Samedi 14 juin

Nambwa Community Campsite - Kasane

Le Nambwa Community Campsite est situé au cœur du Susuwe Triangle qui fait lui même parti du Caprivi Game Park que nous avons traversé hier par la route. Ce coin est réputé pour sa faune sauvage alors ce matin on est très motivé pour partir à la rencontre des animaux. Notre ballade matinale donne vraiment un avant goût de notre prochaine découverte de la réserve de Moremi au cœur du delta de l'Okavango. C'est vraiment le même type de paysages, par contre, côté animaux on n'est pas vraiment gâté. Peut-être est-ce dû aux températures fraiches du petit jour  ?
On suit au plus près la rivière Kwando qui dessine des lagons dans ses nombreux méandres. Il émane de ces panoramas une sérénité contagieuse. A force de patience, nous pouvons admirer nos premiers éléphants du jour qui viennent s'abreuver. Même eux respecte la tranquillité des lieux en restant très sages et partent au bout de quelques minutes à peine. On a eu la chance de ne pas les rater. Après les éléphants, c'est au tour des koudous et des impalas de venir boire. Les animaux viennent au compte goutte, comme s'ils avaient du mal à quitter les fourrés.
Nous terminons notre petit-tour dans le parc pour retrouver la longue route qui traverse la bande de Caprivi, car nous devons être à Kasane ce soir et on aimerait arriver pas trop tard pour prendre possession des bungallows réservés par internet. Le trajet, toujours aussi monotone, se fait assez rapidement car la route est bonne et il n'y a pas grande circulation. Le passage de la frontière à Ngoma est assez rapide également et comme souvent, on retrouve avec plaisir l'accueil chaleureux des Botswanais. On dégote même un arrêt déjeuner très sympa en surplombant la rivière mais cette fois-ci côté Botswana.

Tout comme sa grande soeur l'Okavango, la rivière Kwando dessine des lagons dans ses nombreux méandres En quelques minutes, les éléphants viennent s'abreuver puis repartent rapidement
Tout comme sa grande soeur l'Okavango, la rivière Kwando dessine des lagons dans ses nombreux méandres En quelques minutes, les éléphants viennent s'abreuver puis repartent rapidement
Les animaux ont du mal à quitter les fourrés qui leur servent de cachette Par moment, on se croirait vraiment dans le delta de l'Okavango
Les animaux ont du mal à quitter les fourrés qui leur servent de cachette Par moment, on se croirait vraiment dans le delta de l'Okavango

On arrive en milieu d'après-midi à Kasane. J'y ai réservé des locations en plein centre ville pour 2 nuits. On va pouvoir se reposer en retrouvant le confort moderne pour 2 jours. Pas de camp à monter et démonter, pas de montagnes d'affaires à déballer et remballer, pas de lit à faire et à défaire, le luxe  !

 

Namibie-Botswana 2ème partie - Namibie : le pays Himba et ses vallées reculées pour rejoindre Epupa Falls et longer la Kunene jusqu'à Caprivi

Ca peut toujours servir :

  • Visas Namibie : gratuit, à l'aéroport
  • 1 Euro = 14 NAD =  14 Dollars namibiens
  • 10 NAD (dollars namibiens) = 0,71 Euro
  • Litre Gas-oil : de 13,05 à 13,25 NAD
  • Cross Border Permit : Normalement, quand on entre en Namibie, on doit payer un Cross Border Permit valable au maximum 3 mois. Ce papier est exigé quand on sort du pays, comme nous n'étions pas sur place, notre storage s'est occupé de faire renouveler ce papier pour 220 NAD.
  • Guide utilisé : The Bradt Guide : A mon avis, les meilleurs guides sur toute cette partie Afrique australe avec en plus un blog pour les infos mises à jour.
  • Cartographie : Tracks for Africa (T4A), un excellent outil recensant points d'intérets, hébergement, commerces, ... en plus des pistes et routes. Mais des erreurs subsistent donc toujours être vigilants et avoir une carte papier aussi ! A savoir, sur certains pays comme la Namibie, Tracks for Africa édite aussi des cartes papier avec les distances et surtout les temps de trajet.
  • Ouvrage spécifique : 4x4 Routes in Namibia de Jan H. Joubert : ouvrage pas très récent mais très précieux pour tout voyageur qui souhaite arpenter les pistes des contrées sauvages namibiennes comme le Damaraland et le Kaokoland mais pas seulement. Histoire, géographie, éco-système et bien sûr beaucoup d'autres infos pratiques sur les pistes, points GPS, dessins avec repères, ...
  • Repas standard pour 2 (1 plat avec avec 1 boisson par personne) = de 200 à 300 NAD pour établissement style snack / resto de chaines, de 400 à 500 NAD pour les restos au standing plus élevé ou dans des zones plus touristiques.
  • Hébergement : Comme pour l'Afrique du Sud, la Namibie est un pays où on peut camper dans les meilleures conditions et au meilleur rapport qualité / prix. Souvent les campings font partie d'un lodge, d'une ferme ou d'un complexe plus touristique comprenant chalets à louer, bar, restaurants et activités. Dans ce cas, le niveau de service et de confort est souvent supérieur pour que les vacanciers y passent un maximum de temps. Dans les zones plus isolées, les campsites sont souvent gérés par les communautés locales. Les services sont basiques mais ils sont par contre très bien tenus et sont l'occasion d'être en contact avec les populations locales tout en les soutenant. Eh bien sûr, reste le bivouac sauvage à condition de vérifier qu'on a bien le droit de le faire. 
    • Okarohombo Campsite - Marienfluss Valley : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 120 NAD
      Camping communautaire - Rustique et basique mais très bien tenu. Emplacements situés sous les grands arbres qui surplombent la rivière Kunene. Sanitaires communs, basiques mais très bien tenus.
    • Epupa Falls camp - Epupa Falls : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 200 NAD
      Camping à l'ombre des palmiers sur la rivière Kunene et bien sûr donnant sur les chutes Epupa. Forcément, vous ne serez pas seuls, mais l'endroit est de toute façon magnifique avec même un bar construit en hauteur pour admirer la vue.
    • Kunene River Lodge - Swartbooisdrift : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 240 NAD
      Encore une excellente adresse. Camping nicgé dans un jardin à la végétation luxuriante, au bord de la rivière Kunene. On peut commander son repas, excellent et copieux, au restaurant ou tout simplement siropter un verre sur le deck qui surplombe la rivière au soleil couchant ...
    • Sarasungu River Lodge - Rundu : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 150 NAD
      Camping faisant parti d'un lodge plutôt orienté travailleurs et businessmen du coin. Toutes facilités au lodge, le camping pourrait avoir des sanitaires mieux entretenus mais ça va quand même
    • Nambwa Campsite - Bwabwata NP : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 300 NAD
      Camping communautaire niché au coeur du parc, sur les bords de la rivière Kwando. Grands emplacements à l'ombre de beaux arbres, au bord de la rivière.  Sanitaires communs, basiques mais très bien tenus.
  • Entrée Bwabwata NP, valable 24 heures :
    • 2 personnes : 80 NAD
    • 1 nuit au Public Campsite de Nambwa pour les 2 = 300 NAD
    • la voiture : 10 NAD

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