Tanzanie-Mozambique 5ème partie : Afrique du Sud, du parc Kruger à Johannesburg

Tanzanie-Mozambique 5ème partie : Afrique du Sud, du parc Kruger à Johannesburg

Tanzanie-Mozambique 5ème partie : Afrique du Sud, du parc Kruger à Johannesburg

Du 21 au 26 novembre 2012

Kruger NP -> Letaba -> Satara -> Nelspruit -> Johannesburg

Album photos Tanzanie-Mozambique 8ème partie - Afrique du Sud : Du Kruger à Johannesburg

Album photos Tanzanie-Mozambique 8ème partie :
Afrique du Sud : Du Kruger à Johannesburg

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Mercredi 21 Novembre

Nous reprenons la  EN1 jusqu'à Macia où nous quittons la nationale pour une plus petite route qui fend la campagne de façon rectiligne sur des kilomètres et des kilomètres. La région est très cultivée mais cette fois-ci de façon très moderne avec beaucoup de machines, c'est le règne de l'agriculture intensive. La proximité du grand fleuve Limpopo et des possibilités d'irrigation qui vont avec expliquent ce développement frénétique.

Puis nous laissons cette route pour bifurquer à gauche sur une route plus petite qui nous emmène au parc de Limpopo qui forme, avec le Kruger, son homologue sud-africain plus célèbre et le Gonarezhou National Park au Zimbabwe, le Greater Limpopo Transfrontier Park, un parc de la taille de la Hollande où les animaux peuvent déambuler au delà des frontières. La seconde étape du processus est de former une zone de conservation englobant ce parc transfrontalier et des régions supplémentaires pour constituer une réserve au moins 2 fois plus vaste.

Comme nous avons quitté les abords du fleuve, la région devient très vite plus aride, avec quelques villages de temps en temps. Au bout de cette route, on découvre une immense retenue d'eau formée par le barrage de Massingir. Nous roulons sur le barrage pour arriver à l'entrée du parc national de Limpopo. On s'enregistre et on paie les droits d'entrée, peu élevés. La piste s'enfonce dans le bush, mais pour l'instant on voit plus de villages de paysans et de bétail gardé par des bergers, que des animaux sauvages. On roule ainsi pendant un bon moment mais aucune trace de vie sauvage parmi autant de témoignages de présence humaine.

On part voir d'un peu plus près le camping où je pensais passer la nuit, qui surplombe le lac de Massingir. L'endroit est vraiment superbe et les installations impeccables. Il n'y a personne, mais au bout d'un moment un gardien vient nous rejoindre. Nous décidons finalement de juste pique-niquer ici et de passer la frontière pour entrer au parc Kruger. Nous demandons si c'est possible et le gardien nous laisse gentiment les clés qu'on devra lui rendre à la sortie. On apprécie le superbe panorama sur le lac pendant notre pause déjeuner puis nous partons sur Giriyondo pour passer la frontière si on ne voit rien qui nous retienne.

On roule pendant un petit moment mais on ne voit que des épineux et des arbustes du bush. Les seules traces que l'on aperçoit de temps en temps sont des empreintes de vaches. On décide donc de quitter les lieux et de partir dans le Kruger. On arrive à Giriyondo et son joli poste frontière un quart d'heure avant la fermeture. Au moment de faire les formalités de sortie du Mozambique, on nous demande notre réservation pour le Kruger, bien sûr nous n'en avons pas. Hors, depuis le début de l'année, on ne peut quitter l'un des deux parcs que si on a une réservation d'hébergement dans l'autre sac. On est bien embêtés. Devant notre mine désappointée, l'officier nous propose d'aller voir au bureau d'à côté, le sud-africain, où il y a un bureau du Kruger, s'il est encore possible de faire des réservations. On a de la chance, il reste des places au campement de Letaba, alors on y réserve deux places de camping et on revient côté Mozambique pour terminer les formalités de sortie. On passe côté sud-africain, où on réalise rapidement nos formalités d'entrée et on s'acquitte avec plaisir de nos droits d'entrée au Kruger.

Nous sommes désormais pour quelques jours dans le parc du Kruger. Les paysages sont pour l'instant identiques à ceux du parc national de Limpopo, mais très vite, nous voyons nos premiers animaux. Impalas bien sûr, mais aussi d'autres gazelles. En particulier peu avant d'arriver à destination, nous franchissons la rivière Letaba sur un grand pont. L'avantage c'est qu'on peut descendre de la voiture dans la zone prévue à cet effet, considéré comme sans danger alors on ne s'en prive pas. De nombreux animaux sont venus s'abreuver à la rivière en cette fin de journée et on profite au maximum du joli spectacle. Plus on s'approche du camp, plus les animaux sont nombreux comme ces superbes éléphants qui prennent un malin plaisir à nous barrer la route.

A peine rentrés dans le Kruger, un bel éléphant nous accueille La rivière Letaba au parc Kruger
A peine rentrés dans le Kruger, un bel éléphant nous accueille La rivière Letaba au parc Kruger
Un hippopotame dans les starting blocks pour sa virée nocturne Un très gros crocodile, ça doit être le caïd du coin
Un hippopotame dans les starting blocks pour sa virée nocturne Un très gros crocodile, ça doit être le caïd du coin

Nous arrivons au camp de Letaba, où nous régularisons notre entrée. Serge et Jacline, impressionnés, découvrent le campement à la mode sud-africaine  : la nature sauvage à proximité mais toujours avec la bonne dose de confort  : la boutique où on peut s'approvisionner en produits frais, viande, surgelés, et boissons, équipements et bien sûr multitudes de souvenirs plus tentants les uns que les autres, le restaurant  panoramique, les chalets avec leur espace braai, les rondavels, huttes plus modestes et le camping, immense. On se trouve un coin pour s'installer mais  très vite, cela devient intenable à cause du vacarme assourdissant des cigales. Alors on tourne un bon moment pour arriver à trouver un endroit où on peut s'installer à 2 voitures sans trop souffrir de la manifestation sonore de ces sacrées bestioles.

La chaleur est étouffante c'est pourquoi les cigalent continuent à chanter ou plutôt hurler. Dans certains coins, elles pullulent et dans les sanitaires et au bloc cuisine, toutes les surfaces en sont jonchées c'est incroyable. Dans la soirée, des éclairs zèbrent le ciel au loin. D'un coup le vent se lève, créant un nuage de poussière sur son passage puis la pluie commence à tomber. Heureusement, on vient juste de finir de manger alors on n'a plus qu'à ranger les affaires et apprécier le spectacle et surtout la fraicheur qui suit cet épisode orageux.

Jeudi 22 Novembre

On se lève relativement tôt pour une journée complète de safari. C'est la quatrième fois pour nous, que nous venons au Kruger et pourtant nous n'avons jamais visité le nord de ce parc mythique. Nous commençons donc à remonter directement sur le nord, traversant d'immenses étendues couvertes de mopane, un arbre emblématique d'Afrique australe avec ses feuilles en forme de papillon. Mais les paysages ne varient pas beaucoup et on ne voit pas d'animaux, pas même des impalas. Il est vrai qu'avec cette végétation, il n'y a pas d'herbe et donc pas d'herbivores ni de prédateurs. Seuls les buffles et les éléphants apprécient le mopane et nous en verrons quelques-uns. Lassés de cette monotonie, on fait finalement demi-tour pour revenir vers le cœur du parc et ses éco-systèmes plus variés.
On en profite alors pour faire une boucle du côté de la rivière Letaba. Une fois que les mopanes laissent la place à une végétation plus variée, les espèces d'animaux observés varient elles aussi. Même si on n'en voient pas énormément, on a quand même l'occasion de voir de beaux spécimens d'éléphants et une maman hyène avec ses petits vraiment tout jeunes et très mignons.

De bon matin, un beau troupeau de buffles vient s'abreuver Heureusement, les éléphants du Kruger sont beaucoup plus cools que ceux de Gorongosa
De bon matin, un beau troupeau de buffles vient s'abreuver Heureusement, les éléphants du Kruger sont beaucoup plus cools que ceux de Gorongosa
Les animaux ne sont pas la seule richesse du Kruger, on y trouve des panoramas sauvages et magnifiques Oups, on dirait qu'on nous a repéré !

Les animaux ne sont pas la seule richesse du Kruger, on y trouve des panoramas sauvages et magnifiques

Oups, on dirait qu'on nous a repéré !

En repassant à Letaba, on fait une halte au camp pour voir le tableau traditionnel des sightings, les endroits où ont été aperçus les animaux emblématiques du Kruger comme les lycaons, les chiens sauvages en voie de disparition. Munis de toutes ces indications, on concocte un itinéraire qui nous emmène à Satara où on passera la nuit en optimisant les chances d'apercevoir un des big five. La première boucle où on espère voir des lycaons s'avère infructueuse, dommage mais il nous reste toujours les jolis paysages. Revenus sur la route principale, on s'arrête sur le pont qui passe au dessus de la rivière Olifant. C'est un des rares endroits où on peut sortir de la voiture donc on ne se fait pas prier pour profiter de cette opportunité et surtout admirer les panoramas sur la rivière où des waterbucks et des koudous évoluent tranquillement. Cette même rivière, nous la retrouvons un peu plus loin, avec le fabuleux camp baptisé du même nom et qui la surplombe d'un à pic de plus de 100 mètres. Le point de vue y est absolument magnifique et on s'offre une pause à la terrasse du bar depuis laquelle on peut observer les environs et voir les animaux de très loin. Malheureusement, ils ne sont pas au rendez-vous, probablement comme nous, réfugiés dans un endroit qui leur permet d'échapper à la chaleur qui s'est quand même calmée depuis l'orage de la veille mais qui reste élevée. 

Le ciel plombé annonce des pluies prochaines, bientôt la rivière grossira et sortira de son lit Un duo de waterbuck mâles et leurs imposantes cornes

Le ciel plombé annonce des pluies prochaines, bientôt la rivière grossira et sortira de son lit

Un duo de waterbuck mâles et leurs imposantes cornes

Les hippopotames se régalent d'une herbe verte et tendre

Un bousier et son précieux butin qui lui a demandé beaucoup de travail

Les hippopotames se régalent d'une herbe verte et tendre

Un bousier et son précieux butin qui lui a demandé beaucoup de travail

On se demande parfois qui observe qui

Une mini troupe d'éléphants avec de tous petits éléphanteaux

On se demande parfois qui observe qui

Une mini troupe d'éléphants avec de tous petits éléphanteaux

Une giraffe, ça nous manquait !

Ce grand mâle est particulièrement imposant !

Une giraffe, ça nous manquait !

Ce grand mâle est particulièrement imposant !

En arrivant sur Satara, la savane herbeuse fait peu à peu son apparition. Avec cette savane, ce sont tous les herbivores qui sont présents  : gnous, zèbres, impalas et autres gazelles. Les arbres et des bosquets de buissons parsèment les prairies assurant un garde-manger pour les éléphants et les girafes. Avec autant de proies potentielles on espère tomber sur des lions, guépards ou léopards. En toute fin de journée, alors qu'on s'apprêtait à rentrer au camp, notre vœu est exaucé quand on surprend un superbe lion mâle tapi dans les herbes. Pour une fois, il daigne se lever et part un peu plus loin. C'est à ce moment là qu'on découvre une lionne qui l'accueille très chaleureusement. S'il ne s'était pas levé pour la retrouver, jamais on l'aurait vue  ! Ca tient vraiment à peu de choses. Tout heureux de notre dernière observation, on rentre au camp qui ferme ses portes au coucher du soleil. Le soleil qui décline à l'horizon inonde les plaines environnantes d'une lumière dorée sublimant des paysages déjà magnifiques. On passe notre soirée autour d'un bon barbecue qu'on apprécie particulièrement vu que c'est notre dernier dans des conditions aussi sauvages.

L'union fait la force, on retrouve souvent les zèbres avec les gnous Deux femelles koudous qui se demandent quels sont ces intrus qui osent les incommoder pendant leur déjeuner !
L'union fait la force, on retrouve souvent les zèbres avec les gnous Deux femelles koudous qui se demandent quels sont
ces
intrus qui osent les incommoder pendant leur déjeuner !
Satara, réputé pour les lions, ne faillit pas à sa réputation Voici l'objet de tous les désirs du lion qu'on a suivi
Satara, réputé pour les lions, ne faillit pas à  sa réputation Voici l'objet de tous les désirs du lion qu'on a suivi
Le jeu préféré du félin, cache-cache dans les hautes herbes Paysages de carte postale
Le jeu préféré du félin, cache-cache dans les hautes herbes Paysages de carte postale

 

Vendredi 23 Novembre

C'est notre dernier jour de safari, alors on en profitera jusqu'à la dernière goutte même si on doit être à Nelspruit ce soir. Satara étant très riche en faune, on décide de faire plusieurs boucles autour du camp. Même si on ne découvre pas cette fois-ci de prédateurs, nous sommes quand même récompensés par le magnifique spectacle de la faune sauvage dont on ne se lasse pas. Nous avons quand même la très heureuse surprise de découvrir 3 rhinocéros blancs ensemble à quelques dizaines de mètres de la route principale. Ils ne nous prêtent absolument aucune attention, trop occupés à brouter l'herbe tout en avançant. Ils disparaissent ainsi assez rapidement derrière le relief et les buissons mais on est très contents d'avoir pu les voir pendant quelques minutes. On continue ainsi notre chemin de découverte en découverte, tout en gardant un oeil sur la montre car on doit sortir du parc avant 16 heures.

Un troupeau de buffles encore dans les vapeurs du sommeil Un klipspringer, oréotrague en français, à moins que ça ne soit un cousin

Un troupeau de buffles encore dans les vapeurs du sommeil

Un klipspringer, oréotrague en français, à moins que ça ne soit un cousin

Soudain, trois rhinocéros dans la savane A priori, un rhinocéros blanc

Soudain, trois rhinocéros dans la savane

A priori, un rhinocéros blanc

Comme souvent, on essaie de longer au maximum les rivières car elles attirent irrésistiblement la faune et on est toujours sûrs d'apercevoir des animaux. On jette notre dévolu sur la rivière Timbavati. Soudain depuis la piste on aperçoit une masse grise sous un arbre. En y regardant de plus près, cette forme se révèle être 2 rhinocéros en pleine sieste sous l'arbre. C'est rigolo de voir ces deux mastodontes blottis l'un contre l'autre pour faire un gros dodo, on aurait presque envie de les câliner. Alors qu'on s'apprêtait à redémarrer, on aperçoit au loin un énorme éléphant qui se dirige lentement vers nous et qui devrait passer à côté de nos deux rhinocéros. On se demande bien quelle va être la réaction des uns et des autres  ? L'éléphant avance d'un pas lent et majestueux, comme à son habitude. Il n'accorde aucune attention à ses deux cousins installés sous l'arbre. Ceux-ci finissent par s'apercevoir de la présence de l'intrus, se décident à se mettre debout mais ne bronchent pas. Finalement, l'éléphant passe à quelques pas des rhinocéros sans aucune manifestation de part et d'autre si ce n'est une indifférence pacifique. Même s'il ne s'est rien passé d'extraordinaire, cette rencontre nous a donné la chair de poule et nous donne encore moins envie de quitter le Kruger mais toutes les meilleurs choses ont une fin. Mine de rien, avec tous ces arrêts pour mieux voir les animaux on avance pas beaucoup et on a encore pas mal de kilomètres à faire alors il faut absolument qu'on continue.

Un clan de girafes lassée de l'altitude ! Un bébé zèbre pas très rassuré, se cramponne à sa mère

Un clan de girafes lassée de l'altitude !

Un bébé zèbre pas très rassuré, se cramponne à sa mère

Deux rhinocéros en pleine sieste sous un arbre Surprise : un grand éléphant mâle passe à quelques mètres des rhinocéros

Deux rhinocéros en pleine sieste sous un arbre

Surprise : un grand éléphant mâle passe à quelques mètres des rhinocéros

Finalement la confrontation entre les deux animaux emblématiques de l'Afrique est paisible Un petit éléphanteau bien vorace

Finalement la confrontation entre les deux animaux emblématiques de l'Afrique est paisible

Un petit éléphanteau bien vorace

A partir de maintenant on ne s'arrête que si on voit quelque chose de spécial comme prédateur ou scène de vie sauvage particulière. C'est assez frustrant de se contenter de juste passer devant un troupeau d'éléphants qui part boire à la rivière mais on se console en se disant qu'on en pu déjà bien en profiter jusqu'à présent. C'est un peu la course contre la montre pour sortir du parc avant 16 heures tout en respectant les limites de vitesses imposées dans le parc  : 40 km/h sur piste et 50 km/h sur route. Il ne faut pas prendre ces règles à la légère car il y a des patrouilles dans le parc pour la circulation et on a même vu des radars, et le risque c'est de ne plus être admis dans aucun des parcs d'Afrique du Sud. On flirte donc avec les limites autorisées et on sort quelques minutes avant l'expiration de notre permis. A peine sortis du Kruger, on passe sans transition de la nature sauvage et des espaces infinis à la ville moderne et peuplée de Malelane avec tous ses habitants et une circulation intense  : quel choc  !On se retrouve plongé au cœur d'un pays moderne avec un rythme auquel on était plus habitué depuis longtemps, ça fait assez bizarre mais on s'y fait vite. On continue ainsi jusqu'à Nelspruit, capitale de la région.

Sortis du Kruger nous traversons la région de Mpumalanga, riche en cultures D'immenses champs d'orangers bordent la route sur des kilomètres
Sortis du Kruger nous traversons la région de Mpumalanga, riche en cultures D'immenses champs d'orangers bordent la route sur des kilomètres

On essaie de trouver un camping autre que celui qu'on connait déjà pour tenter une autre adresse mais il n'y en a pas d'autre. Alors on retourne à Nature's Gate tenu par un papy qui est très content de nous retrouver. On discute un peu en lui racontant notre périple et on s'installe dans la nuit tombante, histoire de ne pas changer nos habitudes. La soirée risque d'être agitée car nous ne sommes pas les seuls occupants  : un groupe d'une bonne trentaine de jeunes est là pour fêter la fin de l'année scolaire et leur diplôme. Décidément le retour à la vie moderne est un peu trop brutal à notre goût  !



Samedi 24 Novembre

Nous avions dévouvert lors de notre dernier passage il y a deux ans, un grand centre commercial avec de belles boutiques. Alors avant de prendre la route, on se fait une bonne séance de shopping en particulier dans les boutiques d'équipement outdoor qu'on adore. On y refait notre stock de vêtements qu'on a du mal à trouver en France ainsi que de tout ce qui peut améliorer notre ordinaire pendant notre voyage. Telle une caverne d'Alibaba, on finit toujours par trouver quelque chose à y acheter.Nous quittons Nelspruit pour rejoindre Johannesburg. La route serpente dans les montagnes verdoyantes de la province de Mpumalanga, parmi les plantations de sapins, ou d'orangers, suivant l'altitude où on est.Nous rejoignons ensuite la nationale N4 qui devient ensuite autoroute  : nous voilà revenus dans l'ère de la civilisation et du progrès  !

Le Mpumalanga est très fertile et entièrement consacré à l'agriculture La quintessence du sud-africain !
Le Mpumalanga est très fertile et
entièrement consacré à l'agriculture
La quintessence du sud-africain !

De nouveau, une halte à Emalahleni (ex Witbank) pour un arrêt dans un magasin d'équipement 4x4 et outdoor  : David et son père sont au paradis. Les sud-africains sont très bien équipés pour les sorties en 4X4 dans le bush, et comme c'est un marché important, les prix sont plutôt intéressants. En général, nous avons des exigences difficiles à satisfaire  pour ce que nous cherchons. Il faut que cela soit pratique, pas trop lourd, que ça prenne pas trop de place et que cela soit aussi facile à installer qu'à ranger, alors forcément, on trouve rarement notre bonheur. Mais s'il y a un endroit où on peut trouver notre perle rare c'est bien dans ce genre de magasin. Cette fois encore, nous dégotons la table qu'on cherchait depuis si longtemps. On est tout heureux de repartir avec notre trophée, tandis que Serge et Jacline repartent avec les mêmes sièges que nous avions achetés il y a 2 ans.  La halte shopping et déjeuner étant terminée, nous reprenons la route. Au fur et à mesure que nous nous approchons de Johannesbourg, la circulation s'intensifie et il faut être de plus en plus vigilant. Heureusement, Virginie, notre GPS, est là pour nous guider même si je garde toujours un œil sur la carte car la demoiselle nous joue parfois quelques tours dont on se passerait bien. Comme il n'est pas trop tard, on en profite pour repérer le storage où nous allons laisser les voitures. On tourne un peu en rond dans la zone industrielle mais on finit par trouver. Alors qu'on reste plantés devant le portail à se demander comment faire pour y rentrer, celui-ci s'ouvre et nous entrons. Tout à l'air impeccable et bien sécurisé. On discute avec le manager pour les tarifs et conditions de gardiennages mais aussi pour s'organiser pour laisser les voitures. Ils sont très pros et très serviables  : on peut revenir demain après-midi, laisser nos voitures et il nous appellera un taxi pour nous amener à l'aéroport. C'est parfait. On est soulagés et on peut repartir tranquille chercher l'adresse de notre hébergement. On passe des quartiers populaires puis on prend une petite route qui les traverse pour s'enfoncer dans un morceau de campagne où les propriétés sont cernées par de hauts murs, environnement typique d'une ville d'Afrique du Sud.L'adresse que je pensais être un lodge avec camping est une guesthouse mais dont la partie camping possède le minimum d'installations. On a l'impression que ce n'est pas encore emménagé pour la pleine saison et qu'il manque des choses. Nous pensions faire des lessives avant de partir mais non. On ramènera finalement pas mal de bagages. Le temps est maussade et finalement il se met même à pleuvoir en fin de journée. Heureusement, on a un abri à disposition où on peut même faire du feu pour se réchauffer. Eh, oui, après des jours et des jours de chaleur caniculaire, nous avons droit à une soirée très très fraiche, quel contraste  ! Il est vrai que Joburg, est située à plus de 1700 mètres d'altitude. On se console en se disant que c'est pour s'habituer en douceur au temps qui nous attendra à notre retour en France.


Dimanche 25 Novembre

Le soleil est finalement de la partie ce matin rendant les lieux plus agréables que l'impression laissée dans la soirée. Chacun s'affaire à nettoyer, ranger les affaires et la voiture. Il faut faire l'inventaire de ce qu'on laisse et de ce que l'on ramène. Depuis le temps, on commence à être bien rôdés pour cet exercice. On a plus de mal à essayer de faire rentrer les 2 énormes statues en bois qu'on a acheté à Vilankulos dans nos bagages tout en essayant de les protéger au maximum. En plus elles pèsent terriblement, on commence sérieusement à se demander si on ne s'est pas un peu trop emballés sur le moment  ! 

Contrairement aux apparences, nous sommes à Johannesburg

Contrairement aux apparences, nous sommes à Johannesburg

On quitte notre camping pour aller dans un grand centre commercial aperçu la veille sur la route. On se fait une dernière séance de shopping et un dernier T-Bone au Spur du coin. Puis en milieu d'après-midi, on va au storage où on laisse nos voitures. Même si on sait qu'elles seront à l'abri et bien gardées, ça me fait toujours un pincement au cœur d'abandonner notre Totoy pour aussi longtemps.Comme c'est dimanche, notre taxi met juste une heure pour nous emmener à l'aéroport. Au moment d'enregistrer nos bagages, le suspens est à son comble, mais le verdict de la balance est formel  : on est en dessous des limites, de justesse mais en dessous, ouf  !Dans la soirée, nous laissons Serge et Jacline prendre leur vol pour Paris, tandis que nous partons pour Londres puis Bilbao. 

Lundi 26 Novembre

Le vol s'est bien passé même si le service est quand même en deçà des prestations qu'on a sur Air France – KLM qu'on a l'habitude de prendre. Mais ce n'est rien par rapport à la surprise qui nous attend à Bilbao  : non, ce n'est pas un gag, même si on aurait préféré, nos bagages ne sont pas arrivés  ! Nous voilà donc obligés de perdre du temps pour régler notre problème de bagages. On nous assure qu'on nous les livreras à domicile probablement d'ici 1 à 2 jours. Pour la petite histoire, nos bagages ne nous ont jamais été livrés. La compagnie nous a appelé pour dire qu'on devait venir les récupérer à l'aéroport de Bilbao car soi-disant la douane voulait les ouvrir. Nous avons donc été dans l'obligation de faire un aller-retour de près de 400 kilomètres pour récupérer nos bagages. Arrivés à l'aéroport, personne ne savait vraiment où ils étaient, heureusement que j'avais mes références. On a signé aucun document et bien sûr la douane n'en avait rien à faire de nous  !On était tellement abasourdis qu'on est partis aussi sec, et arrivés à la maison quand on a déballé nos sacs, une de nos fameuses statues était cassée  ! Merci Iberia, merci Vueling  !On sait très bien qu'ils ont fait tout ça pour économiser les coûts d'une livraison. Malgré réclamation et 2 courriers avec Accusé de Réception, aucune nouvelle de leur part sauf leur réponse standard, pas de remboursement du trajet, ni même un excuse  : minable et lamentable.

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